Le Père Tito Victor Yétongo, SJ., nous introduit à la Méditation avec les Lectures du Dimanche de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus (Année B) : Ac 10, 34a.37-43; Ps (117 (118), 1.2, 16-17, 22-23); 1 Co 5, 6b-8; Jn 20, 1-9
Tous les textes de ce dimanche de la Résurrection de notre Seigneur Jésus nous rappellent la Pâques en tant que passage, passage essentiellement de l’incrédulité à la foi : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés (Ac10, 34a.-37-43), …C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut (Jn20, 1-9).
À la lumière de ces extraits des textes de ce dimanche, la foi se comprend comme une relation personnelle avec le Christ, le Ressuscité, qui nous pardonne nos péchés. Étant donné que nos péchés sont la source de notre mort, le Ressuscité en nous pardonnant nos péchés nous fait passer de la mort à la vie. C’est bien là la réalité divino-humaine qu’exprime le mystère pascal. Jésus par sa passion, sa mort et sa résurrection, Lui qui est vrai Dieu et vrai Homme, devient source de vie pour tous ceux et celles qui croient en sa résurrection comme l’autre disciple qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut (’évangile Jn20, 1-9).
Pour communier pleinement à la Pâques de notre Seigneur que constitue ce passage de la mort à la vie en Jésus et par Jésus qui a souffert sa passion, est mort et a été ressuscité par le Père avec la puissance du Saint Esprit, il nous faut renaître pour pouvoir nous voir, voir les autres, le monde et tout le créé en Dieu et avec son regard. Cette renaissance en Dieu qui est la grâce spéciale du mystère pascal n’a pas d’âge.
Que faire concrètement pour que cette renaissance pascale soit effective ?
Il nous faut nous ouvrir à la grâce de notre « recréation » qui nous est donnée par le Père dans le mystère pascal, en vivant désormais comme Saint Paul nous le recommande : célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité… (1Co5, 6b-8).
Pour être vrai(e)s et sincères avec nous-mêmes, nous connaissons les vieux ferments qui nous ont toujours empêchés et qui risquent une fois encore de nous empêcher de célébrer dignement la Pâques du Seigneur dans nos communautés religieuses et paroissiales, nos familles (Églises domestiques), nos lieux de travail et partout ailleurs. Le ferment de ces ferments est souvent l’injustice qui crée des blessures qui entrainent à leur tour des frustrations sources de rancœur et de rancune qui génèrent à leur tour la haine et la division qui s’expriment souvent dans des paroles malveillantes (calomnie, diffamation, mensonge…). Tout ceci brise la fraternité et l’amitié que le Ressuscité aimerait nous voir vivre, Lui qui a triomphé de la trahison (Judas), du reniement (Pierre), de l’humiliation, de la haine, de la violence gratuite et de la mort infâme (Grands prêtres, Scribes…) par l’amour dont l’expression achevée se trouve dans le pardon : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils vont (Lc23, 34).
C’est cet amour pascal qui supporte tout et pardonne tout qu’il nous vivre aujourd’hui pour pouvoir voir avec le regard toujours clément et aimant de Dieu nos consœurs dans la vie religieuse, nos confrères dans la vie religieuse et sacerdotale, nos collègues de service, nos frères et sœurs, nos parents, nos enfants, mon épouse ou mon époux, le prochain…En vivant de cet amour pascal aujourd’hui et en ayant les mêmes sentiments d’amour que Dieu a à notre égard, ce jour comme le dit le psalmiste sera pour nous jour de fête et de joie : Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie (Ps117/118).
Que Dieu nous en donne la grâce et la force. Amen !
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