Le secteur éducatif couvert par la Province de l’Afrique Occidentale (PAO) comprend des institutions universitaires et secondaires, des foyers d’appui scolaire, des aumôneries de centres catholiques universitaires, des associations de jeunes et des actions auprès de la jeunesse non scolarisée.

Les engagements des jésuites dans le domaine de l’éducation visent à :

– former des femmes et des hommes pour les autres et avec les autres, c’est-à-dire qui aient le sens du service et de la collaboration.

– former des personnes libres et responsables par l’exercice progressif de responsabilités confiées.

– former des personnes réalistes, connaissant et aimant notre monde tel qu’il est, acceptant leurs propres limites.

– former des hommes décidés à s’engager dans la construction d’un monde plus juste, et ayant un souci plus particulier des pauvres.

– former des hommes et des femmes animés par un amour personnel du Christ.

– former des hommes et des femmes d’action, et pas seulement des « têtes pensantes », en les aidant à prendre en main de manière efficace les problèmes de leur société, à acquérir un savoir et un savoir-faire.

Parmi les structures éducatives, on peut citer : le Centre Culturel Loyola (CCL) à Lomé ; le Centre d’Études et de Réflexion pour Collégiens, Lycéens, Étudiants (CERCLE) à Ouagadougou ; le CERC à Brazzaville, les Ecoles Fe y Alegria à Mongo ; les Centres culturels de Kyabé et de N’Djamena; le Lycée-Collège Charles Lwanga (L-CCL) à Sarh ; le Collège Libermann à Douala ; le Centre de Recherche, d’Étude et de Créativité (CREC) à Cotonou ; le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) à Abidjan ; la Faculté de Sciences Sociales et de Gestion à l’Institut Catholique de Yaoundé (ICY) ; l’Institut Supérieur de Technologie (IST) à Douala ; et la Faculté de Médecine « Le Bon Samaritain » à N’Djamena.

Nos Institutions

https://jesuitespao.com/wp-content/uploads/2015/10/etudiants-CERAP.jpgLe « CERAP », Centre de Recherche et d’Action pour la Paix, est né en 2002 de la refondation de l’Institut Africain pour le développement Economique et Social (INAdES), lui-même créé en 1962 par les Pères Jésuites à la demande des évêques de l’Afrique de l’Ouest. Reconnu par l’Etat ivoirien comme association de droit ivoirien, à but non lucratif, selon la loi n°60-315 du 21 septembre 1960, l’INAdES était à l’origine une « mission religieuse » où tout ensemble faisait corps : une communauté religieuse et son œuvre. L’objectif de l’INAdES était de contribuer au développement intégral de la sous-région et à la formation, de cadres africains qui devaient prendre en charge leurs pays nouvellement indépendants et à celle du monde paysan qui constituait la majorité de la population.

Pendant une quarantaine d’année, la structure juridique n’a pas évoluée et les activités ont été orientées principalement vers la formation. Mais le 9 mai 2003, le conseil d’administration de la « mission religieuse » décide de modifier le nom de l’œuvre. Celle-ci devenait CERAP/INAdES et bénéficiait du statut juridique de l’INAdES qui, lui aussi, allait changer de nom pour s’appeler COJECI (Compagnie de Jésus en Côte d’Ivoire)   par arrêté du Ministre de l’Administration du territoire du 9 septembre 2004. Le CERAP devient ainsi l’une des œuvres particulières de la COJECI.

En 2005 le CERAP/IddH a été reconnu comme établissement privé d’enseignement supérieur par l’arrêté n°489/MES/dESuP du 06 octobre 2005.  Cinq ans plus tard, le 15 mars 2010, le CERAP obtenait du Ministre de l’Intérieur le statut   d’association étrangère de droit ivoirien à but non lucratif, publié dans le Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire no 33 du 19 août 2010. Le 5 novembre 2010, par l’arrêté n°0532/MESRS/DGES, le CERAP/IDDH est habilité à délivrer le diplôme de Master Professionnel en Ethique et Gouvernance. Ainsi, le CERAP/IddH (titre reconnu par le Ministère de l’enseignement supérieur : Centre de recherche et d’action pour la paix/Institut de la dignité et des droits humains) constitue l’un des rares pôles de recherche et d’enseignement supérieur qui ait traversé sans dommage, ni déperdition de qualité, les années de crise militaro-politique.

C’est sous l’impulsion des Jésuites que le CERAP/IddH a développé depuis des années des enseignements et des formations en éthique et gouvernance. face à l’éclatement des savoirs, au primat du marché et de la science, au progrès technologique assimilé au progrès humain, il s’est affirmé comme une plateforme, un lieu de ressourcement qui accorde une priorité à la promotion de tout être humain par l’éducation.

L’éducation de la jeunesse est une priorité en Côte d’Ivoire comme dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Le CERAP veut contribuer à relever ce défi en formant la jeunesse en vue d’une gouvernance éthique dans tous les  secteurs de la société. En 2014 le CERAP a été restructuré autour de deux pôles majeurs : un pôle universitaire  et  un pôle social qui incarnent ensemble sa vision, ses valeurs et sa mission.

Sa vision

Une Institution universitaire et sociale jésuite pour la promotion de la personne humaine en vue du service du bien commun et de  l’émergence des sociétés africaines ouvertes, solidaires et respectueuses de la dignité humaine.

A travers cette vision, le CERAP veut promouvoir l’homme et la femme ; participer à la construction d’une société pacifique plus forte, plus juste et plus humaine ; éduquer les personnes de tous âges et de toutes confessions à assumer des rôles de leadership en vue d’un impact positif dans une société en perpétuelle mutation. Il a une vocation régionale. Il est enraciné en Côte d’Ivoire mais il entend mettre son  « expertise » au service  de toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà.

Enraciné non seulement dans la tradition multiséculaire de l’Eglise catholique et de la pédagogie jésuite mais aussi dans les traditions africaines, le CERAP met au cœur de son action la personne humaine. Il le fait dans ses programmes de formation académique, le Master en Ethique et Gouvernance, les formations continues, les divers projets de recherche, les publications, l’action sociale en faveur des groupes les plus vulnérables, le renforcement des capacités des organisations de la société civile et le plaidoyer. Le CERAP offre aux bénéficiaires de ses services une formation intégrale fondée sur des valeurs authentiques de vérité, de justice et d’intégrité.

S’inspirant de la pédagogie jésuite, il met un accent particulier sur le développement des aptitudes de ‘leadership’ nécessaires à l’amélioration et à la transformation des conditions de vie de la société humaine. Cette pédagogie vise« l’excellence », elle tente de tirer le ‘meilleur’ de tout homme et de toute femme. Elle vise à transformer le savoir en service. Elle s’appuie sur un processus : d’expérience, de réflexion, d’action et d’évaluation.   Elle requiert des étudiants et des jeunes un effort d’objectivité à partir d’analyses rigoureuses et d’études sereines et documentées. Il s’agit d’initier à porter un jugement clair, ordonné, sur des réalités sociales ; de développer une capacité de compréhension et d’engagement. Cette quête, jamais achevée, de « l’excellence » est également requise des professeurs, laïcs, religieux, religieuses qui interviennent et interviendront.

Ses valeurs

Subsidiarité : le principe de subsidiarité veut que les problèmes soient résolus au plus près des citoyens et des bénéficiaires de services, en conformité avec les règles établies.

Excellence : (Magis ou le ‘Plus’ selon saint Ignace, fondateur des jésuites) L’excellence est un critère qui doit spécifier notre travail. Le CERAP a pris  cette option de tirer le meilleur de tous : « On reconnaît l’arbre à ses fruits ».

Souci de la qualité et de la durabilité : dans toutes activités et à travers ses services, le CERAP met un accent particulier sur la qualité du travail et la durabilité.

Intégrité  et transparence : le CERAP éduque et inculque la culture de la transparence aux bénéficiaires de ses services. Le CERAP s’engage à faire preuve de transparence dans ses activités et ses rapports avec les partenaires.

Lien entre l’exigence intellectuelle et l’action sociale : le CERAP entend offrir une formation intégrale basée sur une alliance entre l’exigence intellectuelle théorique et, l’action sociale. Il s’agit de former des hommes et des femmes qui seront utiles à la société, à leurs communautés.

Sa mission

•   Former à la gouvernance éthique en Afrique

•   Réduire la pauvreté, améliorer le statut des populations les plus vulnérables

•   Promouvoir la justice et la cohésion sociale.

Pour relever le défi de l’émergence de l’Afrique dans les décennies à venir, la bonne gouvernance, devenue une préoccupation mondiale, reste une valeur essentielle. Il s’agit d’intégrer dans la conduite des affaires de la société, le souci éthique ce qui se traduit concrètement par le respect des droits et de la dignité de chacun, à travers des institutions justes et garantes des libertés individuelles et collectives. En Afrique, les institutions régionales et sous-régionales ainsi que les Etats en font une priorité. Ils s’engagent à promouvoir « l’Etat de droit », la culture démocratique, la lutte contre la corruption ; à promouvoir l’amélioration des performances des administrations publiques.

L’avènement d’entreprises citoyennes passe par des cadres citoyens, sensibles aux valeurs fondamentales de la société sans lesquelles le vivre-ensemble et le développement ne sont que des vains mots. Il passe par un « travailler »  une aptitude à assumer ensemble des responsabilités, à prendre des initiatives en vue d’un monde plus juste. Il « jette des ponts » entre le bien penser et le bien agir.   Voilà ce que le CERAP souhaite pour ses diplômés. Il entend le réaliser avec l’aide de ses partenaires. Avec eux, il entend contribuer à la formation de comptables, de juristes, de communicateurs, de commerciaux, de gestionnaires, d’économistes responsables. Et, cette mission sera menée par les deux pôles du CERAP, son pôle universitaire et son pôle social.

https://jesuitespao.com/wp-content/uploads/2015/10/Cerc_ensemble.jpgLE CERC est une institution catholique fondée en 1970 par Gérard ESCHBACH, op, pour répondre au défi de l’idéologie du marxisme qui régnait sur la société congolaise d’alors. C’est une institution ecclésiale de prise en charge des défis sociopolitiques et culturels qui se posent à la société congolaise. Cette vocation de lieu de rencontre de l’Eglise et de la Société n’a pas changé depuis qu’après sa période de fondation dominicaine (1970-1980), sa gestion fut confiée par la Conférence Episcopale Congolaise (CEC), d’abord au P. René TABARD, CSSP de 1980 à 1988, ensuite aux jésuites de 1988 jusqu’à nos jours. Il a connu donc une succession de gérance : dominicaine (1970-1980), spiritaine (1980-1988) et jésuite (depuis 1988 jusqu’à nos jours). Aujourd’hui son fonctionnement connaît une mutation essentielle qui consiste en sa migration d’un lieu d’éveil à la critique sociopolitique et culturelle à un centre de propositions sociales et éducatives d’accompagnement des jeunes.

La gérance jésuite du CERC consiste concrètement aujourd’hui en des propositions d’activités variées de présence aux lycéens, étudiants, enseignants et chercheurs

Le service de la bibliothèque

Ce service met à la disposition de ses usagers un fonds documentaire couvrant des domaines variés de savoir : philosophie, histoire et géographie, psychologie, sociologie, anthropologie, économie, droit,  Sciences politiques, communication, management, gestion des ressources humaines, relations internationales, éducation, pédagogie, linguistique, littérature et culture générale.

Un centre d’accompagnement intellectuel des candidats au bac

Pour infléchir la courbe de la baisse du niveau intellectuel des apprenants et améliorer leur taux de succès au bac, le CERC initie chaque année un projet d’accompagnement intellectuel des candidats au bac. Ce projet vise à renforcer le niveau de compréhension des élèves en français, philosophie et mathématiques.

Une proposition de conférences                                                             

Les conférences visent, d’une part, à outiller les étudiants en matière de connaissances méthodologiques dans divers domaines de savoir dont la philosophie et l’histoire géographie et, d’autre part, à éveiller les consciences sur les défis sociopolitiques et culturels de l’heure.                                                               

Un centre d’accès des jeunes à la formation initiale aux TIC

Cette opportunité vise à dépasser le paradoxe de l’usage dominant du téléphone portable chez les jeunes et de leur analphabétisme numérique criard en matière de l’usage des ordinateurs. L’offre d’une formation initiale aux TIC vise à réduire le champ grandissant de leur ignorance informatique.

Une collaboration avec le réseau jésuite africain de lutte contre le sida (AJAN) pour des propositions de formation intégrale des jeunes

La prévention des IST, en particulier le VIH/SIDA fait partie des modules de cette formation intégrale.

Cette formation intégrale élargit le champ éducatif des jeunes. Elle vise l’épanouissement plénier de leur personne ; elle utilise le langage de canaux multimédias auxquels les jeunes sont plus sensibles aujourd’hui. La collaboration avec AJAN donne ici toute son efficacité.

Une tribune de promotion de la créativité des jeunes

Les jeux de société et les jeux de rôle font partie de la démarche d’animation du CERC pour amener les jeunes à devenir imaginatifs, inventifs et créatifs. Ils permettent également l’éclosion du sens de la connaissance de soi et de l’autre, de l’amitié et de la socialisation chez les jeunes

Une mission d’enseignement de l’éthique du bien public dans les lycées et collèges

Les plus jeunes sont sensibilisés au respect du bien commun et à la quête de l’excellence

Une initiative de publication et de diffusion des résultats d’études et de recherches sur les dynamiques spirituelles à l’œuvre dans l’Eglise et la société

Cette initiative consiste en un projet de publication trimestrielle de « La Lettre du CERC » pour rendre compte de ses activités et d’animation d’une revue annuelle dénommée « Dossiers de Recherche » pour diffuser les résultats des conférences et recherches spirituelles.

P. François KPEHOUNTON, sj.

1 – Ce qui existe

Mission : Contribuer à la formation intellectuelle, humaine et spirituelle des lycéens et étudiants de Ouagadougou, surtout de ceux qui ne disposent pas chez eux d’un environnement favorable à l’étude.

Objectifs particuliers :

Mettre à la disposition des élèves locaux, livres, journaux et revues pour l’étude

Fournir un appui scolaire serré à 120 élèves candidats libres en classes d’examen
Proposer des formations en méthodologie et en informatique
Proposer des activités culturelles propres à développer la créativité, l’expression et le débat d’idées : édition d’un journal, théâtre, forums divers, conférences, ciné-club…
Proposer des activités religieuses : prière hebdomadaire, récollection, formation biblique
Proposer des activités sportives

Moyens :

Locaux : salles d’étude et de classe, deux bibliothèques, bureaux, terrains de sport.
2 jésuites : un directeur à mi-temps, un régent à plein temps
2 laïcs animateurs : un à plein temps, un à quart de temps
Un bibliothécaire à plein temps
Quatre employés : entretien et gardiennage
Une dizaine de professeurs et moniteurs bénévoles
Une douzaine d’élèves bénévoles pour tenir des permanences
Finances : Dépenses en 2003/04 : 14 millions de francs cfa. Elles ont été couvertes par des recettes correspondantes qui viennent de la contribution des élèves et étudiants (34% des recettes), des revenus de la fondation du CERCLE (35%), de dons divers (23%), de produits divers (8%).

Personnel :

Evolution : Le nombre d’inscrits au CERCLE a augmenté, nous avons depuis 4 ans plus de mille inscrits par an. Depuis 1999 le CERCLE a bénéficié de la présence de régents (sauf une année), elle a été très bénéfique pour le suivi scolaire et pour l’animation.

Problèmes rencontrés : gérer l’augmentation des inscrits au CERCLE. Nous voulons limiter à un millier d’élèves, car au-delà de mille l’organisation sera plus lourde, et si l’on veut toucher davantage d’élèves mieux vaut créer un autre CERCLE ou une succursale du CERCLE dans un autre quartier de la ville. Cependant pour les mille inscrits actuels nous sommes à l’étroit et nous avons besoin d’au moins deux salles supplémentaires. Autre problème : chaque année il faut trouver le complément du budget (environ 23%).

2 – Pertinence de l’oeuvre

C’est une œuvre de la Compagnie, dirigée par elle. Avec cette œuvre, la Compagnie propose quelque chose d’original que peu d’autres font. Le cadre du CERCLE est souple et offre la possibilité de nombreuses activités en fonction des compétences des animateurs. Le CERCLE rend un service discret mais très réel. Nous touchons des jeunes qui sont assez largement issus de classe modeste.
L’œuvre est bien admise par l’Eglise locale (qui a prêté le terrain), et elle est bien intégrée dans l’organisation apostolique diocésaine.
La société est favorable à cette institution pour la jeunesse qui est bien connue (des milliers d’élèves sont passé au CERCLE depuis 20 ans) et dont les parents apprécient particulièrement le sérieux. Le nombre des inscrits augmentent et nous sommes obligés de refuser des inscriptions !

3 – Les besoins

Actuellement :

Personnel jésuite : 1 jésuite directeur à mi-temps, 1 jésuite scolastique animateur/professeur

Finances : 14/15 millions par an. Cela est pratiquement assuré actuellement grâce à l’apport du lycée jésuite de Franklin (Paris, France).

Projets en cours : Construire deux salles supplémentaires pour augmenter la place disponible, besoin à cet effet d’environ 30 millions dont la moitié pourrait être trouvée auprès d’une ONG espagnole.

in L’état de la PAO en 2006

Le Centre d’Etude et de Réflexion pour Collégiens, Lycéens et Etudiants (C.E.R.C.L.E.) est une œuvre confiée à la Compagnie de Jésus. C’est une sorte d’aumônerie, et mieux, un centre culturel. Le C.E.R.C.L.E. dispose d’une bibliothèque assez fournie qui intéresse à la fois les élèves et les étudiants. Des cours de répétitions concernant plusieurs disciplines y sont organisés dans le but d’aider les élèves à mieux se préparer aux examens. Le C.E.R.C.L.E. offre un cadre paisible où les élèves et les étudiants peuvent venir étudier leurs leçons, utiliser les tableaux pour faire des exercices, etc. C’est également un lieu d’échange et de débat ou se tiennent des conférences, etc.

Les activités du Cercle s’organisent autour de trois pôles :

Activités académiques : Les cours d’appui regroupent des élèves de troisième et terminale, qui reçoivent dans la journée, les cours surtout dans les matières principales : maths, sciences physiques, philosophie, anglais, histoire et géographie. Ces cours sont complétés par les examens ‘blancs’, BEPC et BAC organisés chaque année et par les cours de soutien dispensés aux candidats réguliers le soir. Les sessions d’informatique, permettent d’initier les membres qui le désirent au traitement de texte et à la navigation sur Internet. Le CERCLE poursuit cette tâche de formation intellectuelle dans le cadre des conférences, du Club des lecteurs, de son journal intitulé La Gazette.
Activités sportives et culturelles : Au CERCLE, les activités ‘culturelles’ (ballets, musique, théâtre) préparent chaque année la Nuit Culturelle. Depuis quelques années, le CERCLE s’est engagé en compétition aux côtés des établissements secondaires de la ville dans le cadre d’un concours appelé ‘CASEO’. En outre, une projection vidéo, suivie une fois par mois d’un débat, permet aux membres du CERCLE toujours plus nombreux à ces séances de se détendre les samedis et dimanches. Le sport trouve aussi sa place quoique modeste, tous les mardis, jeudis et samedis, avec le football (Maracana), le basket et le volley-ball.
Activités spirituelles : Dans ce bouillonnement intellectuel et culturel, les activités spirituelles se déroulent discrètement par la prière du mercredi devant la grotte mariale ; une récollection et une retraite se font tous les ans.

A. Bado, sj

in NPAO n° 181 du 07/10/2002
Le ‘CERCLE’ à Ouagadougou n’est pas un cercle

Au Burkina Faso, la Compagnie est présente par les deux œuvres qu’elle gère à Ouagadougou : le Centre Spirituel “Paam-Yõodo” et le CERCLE (Centre d’études et de réflexion pour collégiens, lycéens et étudiants), situé côté Nord de la Paroisse St Pierre de Goughin. Alors que le Centre spirituel est plus récent, le CERCLE quant à lui grouille de monde depuis 1985.

Cette année, le CERCLE malgré ses étroits locaux a réussi à franchir la barre des mille inscrits. Le CERCLE est connu d’abord pour sa vocation première, comme un lieu d’études et de réflexion. A cet effet, il est doté de toute la logistique nécessaire : tableaux, salles, bibliothèques, espace de jeux. Mais le CERCLE se présente aussi comme un lieu de formation et à ce titre, des espaces pour des cours et autres activités formatrices sont ouverts.

Les cours d’appui regroupent des élèves de troisième (30 environ) et terminale (50 environ), qui reçoivent dans la journée, les cours surtout dans les matières principales : maths, sciences physiques, philosophie, anglais, histoire et géographie. Ces cours sont complétés par les examens ‘blancs’, BEPC et BAC organisés chaque année et par les cours de soutien dispensés aux candidats réguliers le soir.

Les sessions d’informatique, organisées depuis l’année dernière, permettent d’initier les membres qui le désirent au traitement de texte et à la navigation sur Internet. Le cours de méthodologie du travail intellectuel, initié par Luc Amoussou en 1999-2000 et poursuivi par M. Richard Sanou animateur au CERCLE, a dépassé le cadre du CERCLE pour se dispenser dans un lycée de la place.

Le CERCLE poursuit cette tâche de formation intellectuelle dans le cadre des conférences, du Club des lecteurs, de son journal intitulé La Gazette.

Cette année deux orateurs, professeurs à l’Université de Ouagadougou, ont su avec beaucoup de métier entretenir un auditoire d’élèves et d’étudiants, avide de connaissances sur des thèmes comme ‘L’Islam et le Terrorisme’ et ‘Le rôle des élections dans une démocratie’. Au Club des lecteurs (espèce de forum d’échanges sur les œuvres littéraires et l’actualité), des œuvres des auteurs comme Norbert Zongo, Hamadou Koné et Patrick Ilboudo ont été exposées par des élèves et étudiants. La Gazette, creuset où se forge l’art d’écrire, a publié trois numéros cette année.

Au CERCLE, les activités ‘culturelles’ (ballets, musique, théâtre) préparent chaque année la Nuit Culturelle. Depuis l’année dernière, le CERCLE s’est engagé en compétition aux côtés des établissements secondaires de la ville dans le cadre d’un concours appelé ‘CASEO’. L’an dernier le CERCLE s’est distingué par une quatrième place, contre une troisième cette année.

Dans ce bouillonnement intellectuel et culturel, les activités spirituelles se déroulent discrètement par la prière du mercredi devant la grotte mariale ; une récollection et une retraite se font tous les ans.

Le sport trouve aussi sa place quoique modeste, tous les mardis, jeudis et samedis, avec le football (Maracana), le basket et le volley-ball.

Une projection vidéo, suivie une fois par mois d’un débat, permet aux membres du CERCLE toujours plus nombreux à ces séances de se détendre les samedis et dimanches.

Le CERCLE attire beaucoup de monde et répond à un besoin réel dans la ville. Il existe d’autres structures plus modestes et moins organisées que le CERCLE. Le cadre en effet est étroit et conscient de cela, les directeurs précédents et l’actuel ont engagé en vain une démarche auprès des autorités diocésaines pour que l’espace territorial du CERCLE soit agrandi. D’autres solutions sont en étude et l’espoir est permis.

Cette affluence que le CERCLE connaît est en général nocturne. Aussi la plupart des activités (sauf les cours d’appui) sont programmées à ces heures de pointe, même si l’affluence n’est pas toujours ce qu’on aurait souhaité. Les statistiques révèlent qu’à peine un cinquième des membres est touché par nos activités. Ce qui n’est pas du coup encourageant, mais pas suffisant pour décourager l’équipe des cinq animateurs (trois jésuites dont un à temps partiel et deux laïcs) qui se dévouent sans se lasser à ces activités de formation. N’oublions pas ceux qu’on appelle les ‘ouvriers’ qui dans l’ombre, font avec beaucoup de dévouement le gros du travail manuel et dont le labeur contribue à rendre toujours plus agréable le cadre d’études. Le CERCLE, un cadre qui continuera de rester attrayant et devant qui se dressent de longs jours, surtout si la Compagnie s’engage à lui fournir pour les années à venir du personnel.
Aurélien Folifack, sj

Le P. Provincial a écrit au P. Général, le 5 mai 2006, pour lui demander l’autorisation d’acheter un terrain de 7 hectares à Ngodi-Bakoko dans la banlieue est de Douala en vue de construire un collège pour le cas où nous devrions quitter Libermann qui appartient au diocèse. Selon les termes de la lettre : « Le désir de nous faire partir est de moins en moins voilé ! »

Résumé de la réponse du P. Général, lue à la Congrégation provinciale : Oui, pour l’achat du terrain. Mais il demande une étude de faisabilité’ avant d’envisager un autre collège. Et ne faudrait-il pas le construire ailleurs ? Il demande que cette question soit examinée à la C.P. et qu’on lui fasse part du résultat des échanges.

Commentaires de la commission

Selon le P. Damien Kono, recteur du collège, le cardinal Tumi envisage de proposer à la Compagnie un nouveau contrat dont il ne connaît pas encore le contenu.

La commission émet l’hypothèse que le cardinal demandera que l’argent de la scolarité soit remis à la Procure du diocèse qui servira de banque, comme l’archevêque de Yaoundé vient de l’imposer aux collèges catholiques de son diocèse qui ont accepté, non sans hésitations. La commission estime qu’il faudrait refuser la proposition pour garder au collège sa liberté. Elle se fonde sur le n°326 des Constitutions (IVè partie, ch. 2) qui dit : « La Compagnie prendra possession des collèges, avec les biens temporels qui lui reviennent… (Les Recteurs) auront soin de conserver et d’administrer les biens temporels des collèges. »

Le P. Recteur et le P. Préfet des études, Saturnin Tsayem, font alors part de la précarité actuelle de la situation du collège. Ils ont le sentiment que les constructions envisagées par des entrepreneurs autour du collège avec l’accord du Cardinal vont provoquer la disparition de la chapelle et un bouleversement des structures du sport, ce qui serait dommageable pour les élèves. D’ailleurs, les travaux en cours gênent considérablement les classes.

Ce qui déplaît et inquiète le plus les autorités du collège, c’est l’ignorance dans laquelle les autorités du diocèse les laissent, ainsi que le P. Provincial qui devrait être le premier informé.

La commission propose qu’un rapport soit envoyé au P. Général par le P. Provincial avec ampliation au Cardinal, dans un premier temps, pour le mettre au courant de la situation réelle dans laquelle se trouve le collège.

Question de la commission : ne faudrait-il pas prendre les devants et proposer au Cal cardinal un nouveau contrat où les limites territoriales du collège soient clairement déterminées et la liberté de gestion rappelée ?

Le P. Saturnin Tsayem a ajouté à ce rapport lu en Assemblée provinciale que l’IST, intéressé par ce projet, est en train d’acquérir un terrain connexe pour construire.

in NPAO n° 207 du 30/09/2006

LE COLLEGE LIBERMANN œuvre confiée à la Compagnie

Le Collège Libermann, où nous oeuvrons actuellement, a été fondé en 1952 par les pères spiritains d’où le nom de Libermann (le fondateur des religieux spiritains).Nous devons nous rappeler qu’en cette période avant l’indépendance du Cameroun, l’Eglise Catholique avait décidé de développer l’enseignement secondaire ouvert à tous. C’est ainsi que Monseigneur Pierre Bonneau, alors premier évêque de Douala, décida d’ouvrir un collège secondaire à côté de la Cathédrale et il le confia d’abord à ces confrères pour le diriger. Mais après quelques années d’expérience, l’évêque s’adressa aux pères jésuites de la Province de France pour prendre en main la direction de cet établissement. Ceci renvoie aux origines de l’investissement de la Compagnie dans l’apostolat de l’éducation. En effet, c’est en 1547 que les jésuites fondent leur premier collège dans la ville de Messine (Italie) puisqu’ils ont senti le besoin de bien former leurs jeunes compagnons, mais en même temps ils se posaient la question de savoir pourquoi ils n’y admettraient pas aussi des jeunes qui n’étaient pas jésuites.

C’était effectivement en juillet 1957 que la première équipe de six jésuites débarquait à Douala au Collège Libermann. Les premiers compagnons désignés pour former l’équipe des éducateurs avec d’autres religieux se rappelleront toujours que l’attente était forte, tant la réputation de l’éducation proposée par les jésuites demeurait grande. Ils avaient des appréhensions légitimes et se posaient la question de savoir s’ils seraient à la hauteur des attentes. La suite montrera que ces appréhensions n’avaient pas raison d’être, puisque les résultats ont été toujours très bons. A cette époque, les perspectives du collège Libermann dirigé par les jésuites étaient d’inculquer un humanisme chrétien basé sur la pédagogie ignatienne à des jeunes qui se préparaient à prendre en main les destinées de leur pays à l’aube de son indépendance.

Depuis 1957, Libermann a toujours fonctionné comme un collège jésuite en respectant la convention signée avec le fondateur et en suivant les programmes proposés par le ministère de tutelle. Nous disons un collège jésuite, parce qu’on y trouve tant les caractéristiques de l’éducation jésuite qui y sont normalement appliquées que la structure de la communauté éducative jésuite, composée des élèves et de leurs parents, des enseignants et des cadres administratifs, d’une communauté jésuite, des anciens élèves et des bienfaiteurs.

Le Collège Libermann a été fondé par l’Eglise Catholique de Douala en Octobre 1952 et reconnu par l’arrêté N° 39MEN/ESD – 18 août 1964. Et voici quelques données numériques qui témoignent du développement continu de cette oeuvfre.

pic1L’Institut Ucac-Icam (ex IST-AC : Institut Supérieur de Technologie d’Afrique Centrale) est issu du partenariat entre l’UCAC (Université Catholique d’Afrique Centrale) et l’ICAM (Institut Catholique des Arts et Métiers) de France. Il a pour mission principale de former des techniciens et des ingénieurs professionnellement compétents et humainement responsables.

L’institut pratique la formation en alternance où s’associent l’acquisition des connaissances théoriques, leur mise en pratique dans les différentes entreprises (autres milieu professionnels) et les aspects relationnels de la vie en entreprise. Les valeurs promues au sein de cet institut sont les valeurs de l’Icam : confiance, liberté, responsabilité, solidarité.

L’institut Ucac-Icam a deux sites actuellement en Afrique pour les deux cycles de la formation des techniciens et ingénieurs. Il s’agit du site de pointe noire au Congo et le site de Douala au Cameroun.

Le site de Pointe Noire au Congo, fondé en 2002, abrite le premier cycle de la formation en deux ans (A1 et A2). C’est la porte d’entrée pour ceux qui sont admis au concours avec le niveau bac. Le programme de la formation à ce niveau est basé sur la maintenance industrielle.

Le site de Douala, fondé en 2004, est le second cycle de formations des ingénieurs avec trois ans de formation (A3, A4 et A5). Mais depuis l’année académique 2013-2014, les techniciens en développement durable ont commencé leur formation directement à Douala avec les niveaux L1, L2. D’ici l’année académique 2015-2016, le site de Douala abritera la formation des informaticiens en partenariat avec CESI EXIA. La plupart des étudiants sur le site de Douala vient de Pointe noire après avoir été déclarés aptes par le jury pour la suite de la formation d’ingénieurs. En outre, nous avons aussi les étudiants admis directs à la suite d’un concours passé avec leur diplôme de Bac+2 en science industrielle ainsi que les techniciens expérimentés qui sont envoyés par leur entreprise pour la formation continue (FC).

pic2Les étudiants qui suivent la formation au sein de l’Institut viennent des pays suivants: Cameroun, Centrafrique, Congo (Brazzaville), Gabon, République démocratique du Congo, Tchad. Mais en 2014 nous avons mentionné la présence d’un burkinabé et d’un malgache parmi les diplômés de l’institut. Ceci exprime aussi l’extension du champ d’action en fonction de la bonne réputation de l’institut dans la formation des jeunes pour le développement de l’Afrique.

La présence jésuite au sein de cet institut a été depuis la fondation en vue de la direction des études et de la formation humaine des étudiants. Notons que c’est la Formation Humaine qui fait la spécificité de la formation des techniciens et ingénieurs Ucac-Icam par rapport aux autres ingénieurs. Car à travers ladite formation fondée sur la pédagogie ignaciennes, nos étudiants sont des porteurs des valeurs chrétiennes dans leurs différents milieux professionnels pour la transformation de leurs sociétés respectives. Depuis l’année académique 2013-2014, la pédagogie de la décision (PDD) a été instaurée par TOUANGAÏ Frédéric sur le site de Douala en vue d’aider les étudiants à décider de manière libre et responsable. Disons que la pédagogie de la décision est un processus qui a pour objectif de permettre aux étudiants de devenir « acteurs de leur vie et auteurs de leurs projets ». C’est un lieu favorable pour la collaboration avec les laïcs en milieu professionnel et de témoignage de notre vie religieuse.

TOUANGAÏ Frédéric.