
Le Père Tito Victor Yétongo, SJ., nous introduit à la Méditation avec les Lectures du Troisième Dimanche de Carême (Année B) : Ex 20:1-17; Ps (18b (19), 8, 9, 10, 11); 1 Co 1:22-25; Jn 2:13-25
Ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur garde ma fidélité jusqu’à la millième génération… (Ex20, 6).
Les dix commandements que nous présente la 1ère lecture (Ex20, 1-17) dont les trois premiers expriment notre relation à Dieu, et les sept derniers nos relations interhumaines familiales et sociales telles que Dieu le veut, ces commandements, son Fils les résume en deux pour ne pas dire en un seul commandement _puisque l’amour de Dieu est indissociable de l’amour du prochain_ : Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de tout ton être et tu aimeras le prochain comme toi-même (Mt22, 37-40). Le Fils non seulement a ainsi résumé les dix commandements donnés par son Père à Moïse, mais il les a observés jusqu’au bout pour qu’à notre tour nous puissions l’imiter.
Troisième dimanche de carême dit dimanche de Moïse
L’amour du Père et de sa maison le dévorant (l’amour de ta maison fera mon tourment, (Jn2, 17//Ps69, 9), le Fils dès l’âge de 12 ans, (Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père Lc2, 49), puis pendant sa vie publique a annoncé sa mission comme en témoigne l’évangile (Jn2, 13-25) de ce 3ème dimanche de carême dit dimanche de Moïse et l’a accomplie jusqu’au bout : …Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. Et aux juifs qui l’interpelèrent, il répondit : Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » …lui parlait du sanctuaire de son corps.
Dans ses controverses avec les autorités juives qui ne croyaient pas en Lui et qui attendaient un Messie révolutionnaire pour les délivrer de la domination romaine, le Fils savait qu’il allait être mis à mort. Mais son amour pour son Père et pour chacun et chacune de nous étant plus fort _il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime Jn15, 13_ il entra librement dans sa passion et fut crucifié, châtiment réservé aux criminels, brigands…, devenant ainsi scandale pour les juifs, folie pour les nations païennes dont les grecs pour qui la mort et la résurrection d’un « dieu » est déraisonnable _…sur ce on écoutera une autre fois…, ont-ils dit à Saint Paul (Ac17, 16-23) qui affirmait la résurrection du Christ après sa mort. C’est bien là la folie de Dieu dont nous parle Saint Paul dans la 2ème lecture (1Cor1, 22-25) _qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle (Jn3, 16) // Ps18. Cette folie divine s’exprime dans le Mystère pascal dans l’intelligence duquel on ne peut entrer que par la raison éclairée par la foi.
Comme effort de carême, chacun et chacune de nous est appelé(e) à communier à cette folie de Dieu.
Que faire ?
L’aimer, comme Dieu lui-même nous le recommande aujourd’hui en abandonnant nos différentes idoles (argent, pouvoir, personnes…) qui nous égarent loin de Lui, en sanctifiant effectivement son jour par notre participation ponctuelle et fervente à la messe dominicale, en évitant de mêler son Saint Nom à ce qui ne l’honore pas. Il nous faut aussi aimer plus qu’être aimé, aimer jusqu’à aimer nos ennemis comme le Fils nous le recommande :
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père … Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. (Mt5, 43-45.48).
Que Dieu nous en donne la force et la grâce pendant ce carême pour qu’Il nous garde sa fidélité maintenant et à jamais.
Amen !
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