
« En tout aimer et servir ». Ce sont là quelques paroles pleines de significations et qui traduisent le sentiment de joie qui habite le père Emmanuel Foro, SJ qui vient de terminer son mandat comme doyen de la faculté de théologie d’Hekima university College basée à Nairobi au Kenya. Hekima university College lui a notamment rendu grâces en divers occasions. Au micro d’Honoré Onana Olah, le père Emmanuel Foro, SJ a bien voulu évoquer quelques sentiments et faits qui l’ont marqué durant ces années comme doyen dans cette institution dirigée par les Jésuites :
Avec joie j’ai accepté cet office de doyen pour servir, autant avec joie je le quitte mais je continue à servir. « En tout aimer et servir ». Je quitte avec joie autant j’ai commencé avec joie.
Lors de votre au revoir à Hekima l’on a parlé de vous comme d’un prophète ; et un prophète : ce sont trois choses, pouvez-vous nous les rappeler ?
Non (rires)…. le prophète Mahomet! En fait, il nous a été rapporté que le prophète Mahomet a aimé trois choses : la prière c’est-à-dire Dieu ; les parfums c’est-à-dire la bonne odeur, une vie saine ; et les femmes. Et des trois choses, j’ai plaisanté un jour en disant que je n’aime que deux. Pas toutes les trois. Je laisse le soin aux personnes de deviner quelles sont les deux choses que j’aime…
Quel est votre plus grand sentiment au moment où vous laissez cet office de doyen. Pouvez-vous nous rappeler le nombre d’années passés à cette charge ?
Un mandat de trois ans. Un sentiment de joie : celui de rendre service. Les étudiants ne viennent pas seulement pour des problèmes académiques, mais aussi pour des causes personnelles. Le doyen de la faculté de théologie d’Hekima n’est pas seulement doyen académique. Il est aussi Dean of Student. Il s’occupe aussi des affaires liées à la vie des étudiants. Ma joie est celle de voir quelqu’un entrer dans mon bureau et en ressortir avec un peu de sourire. Pas toujours notamment concernant les causes disciplinaires, mais cela fait aussi partie du service. Ma joie c’est aussi lorsque les étudiants obtiennent leurs diplômes ou lorsqu’un professeur trouve son remplaçant quand il le faut etc.
Il a été mentionné que vous avez occupé cette charge de doyen lors d’une période assez difficile, pouvez-vous nous en dire davantage ?
Le travail de doyen est un travail technique mais j’ai pu le faire sans problème à cause de mon background en théologie. Toutefois, l’année où j’ai pris fonction, l’état kenyan venait de publier de nouveaux arrangements pour les universités. Il nous demandait trois ans pour devenir une université autonome, partir, ou devenir un campus de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Est (CUEA). Il a fallu que nos supérieurs notamment les provinciaux jésuites, le président du Jesam se réunissent pour donner des directives. Ces derniers se sont prononcés mais beaucoup de travail restait à faire. En plus de l’instabilité, une question demeurait : que devenions-nous comme école de théologie ? Mais ce fut une petite douleur, la joie est plus grande que tout cela.
Pouvez-vous nous parler de votre nouvelle mission ?
Comme le père Agbonkhianmeghe E. Orobator, SJ, – (Principal d’Hekima) – l’a dit, je reste à Hekima comme enseignant…du président du Jesam et de mon provincial viendra une nouvelle mission ; si nouvelle mission s’impose. Pour l’heure, je continue comme enseignant à Hekima.
En guise de conclusion !
En guise de conclusion, je sais qu’Hekima continuera ; les personnes passent mais les institutions restent. Ma prière pour mon successeur (père Peter Knox, SJ) est qu’il soit toujours entouré de la même collaboration dont j’ai eu à bénéficier. Et je grâce à Dieu pour cela !
Honoré Onana Olah, SJ
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