« C’est un plaisir pour moi de déclarer cette année académique 2016-2017 ouverte à Hekima University College » a déclaré le père Michael Lewis, SJ au cours de l’ouverture de l’année académique à Hekima University College, à Nairobi au Kenya. Une année académique qui s’ouvre après la célébration récente de la Fête de Saint Ignace.
En effet, le samedi 13 juin 2016 à Hekima University College, s’est déroulée l’ouverture de l’année académique avec la messe du Saint Esprit. Une messe présidée par le père Michael Lewis, SJ, Président du JESAM (Jesuit Superiors of Africa and Madagascar) qui a également déclaré ouverte l’année académique à Hekima University College. Auparavant la journée avait commencé par une prière, un mot d’ouverture adressé par le père Peter Knox, SJ représentant du Principal, le père Agbonkhianmeghe Orobator, SJ empêché ; une Leçon inaugurale sur l’inculturation donnée par le Professeur Franz Gmainer-Pranzl, Prêtre et Directeur du Centre pour la Théologie interculturelle et l’Etude des Religions à l’université de Salzbourg en Autriche.
La théologie de l’interculturalité : de Paul VI à Jean Marc Ela
Cette Leçon inaugurale qui avait pour thème Théologie interculturelle: un discours entre l’Afrique et l’Europe, a vu la participation des enseignants et étudiants en Théologie et en Paix ainsi qu’en Relations Internationales. Pour le professeur Gmainer-Pranzl « la théologie de l’intercultralité est une nouvelle et jeune discipline » puisqu’elle regroupe plusieurs domaines qu’il faudrait explorer comme celui de la théologie des migrations, la culture l’interculturalité, les nouveaux mouvements religieux, les études sur le genre etc.
Concernant l’Afrique et l’Europe, le professeur Gmainer-Pranzl a dans un premier temps souligné certains aspects et difficultés que les deux continents entretiennent dans leur relation. « L’aspect négatif du colonialisme en lien avec la conférence de Berlin de 1884/85 » a été évoqué, ainsi que la période de décolonisation dans un contexte de « guerre froide ». Un point sur le paradigme de « l’aide au développement » a également été abordé.
Dans un second temps, a été abordé par le professeur Franz les concepts « d’authenticité, de libération et de responsabilité comme des points théologiques à relever et des processus à continuer à étudier ». Le message du Pape Paul VI en Ouganda (1969) invitant « les africains à devenir leurs propres missionnaires », les synodes africains (1994 et 2009) qui invitent à « bâtir un ordre social juste » Des auteurs comme Jean Marc Ela, Des prêtres noirs s’interrogent (1956) qui ont travaillé sur « le christianisme comme une religion étrangère ou importée » ont été cités en exemple pour une réflexion théologique plus mûre et approfondie.
La théologie comme pont entre l’Afrique et l’Europe
Pour conclure, le professeur Gmainer-Pranzl est notamment revenu sur la « théologie catholique qui peut représenter le pont permettant de combler le vide entre l’Afrique et l’Europe dans une perspective du 21e siècle. Le nord et le sud partenaires réciproques dans un processus d’étude ».
Le Doyen de la faculté jésuite de théologie, le Père Emmanuel Foro, SJ est, lors de sa prise de parole, revenu sur les nouveautés académiques à prendre en compte au cours de cette nouvelle année académique.
Rappelons également que Hekima University College qui regroupe la faculté de théologie et l’Institut de Paix et de Relations Internationales, est un Constituent College of the Catholique University of Eastern Africa, université où étudient et enseignent les Jésuites vivant au Kenya.
Honoré Onana Olah, SJ.
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