couverture_ladoLudovic Lado (dir.), Le Catholicisme en Afrique Centrale et Occidentale au XXIème Siècle, Abidjan : Les éditions du CERAP/ Paris : Karthala, 2016.

La quatrième page de couverture de cette ouvrage co-édité par les éditions Karthala de Paris en donne l’aperçu suivant :

L’Afrique a été évangélisée par l’Occident où aujourd’hui tous les indicateurs démographiques et sociologiques attestent du déclin du catholicisme. Quelles sont les enjeux de cette reconfiguration démographique et géographique pour le catholicisme en Afrique ? L’Afrique est-elle à l’abri de de la « décatholicisation » ? Ce livre exploite les résultats d’une enquête exploratoire conduite auprès des laïcs et du clergé de huit (8) pays de l’Afrique centrale et occidentale pour jeter les bases d’une socioanthropologie du catholicisme africain. Il croise plusieurs regards disciplinaires sur divers aspects du catholicisme en Afrique centrale et occidentale. Déstabilisé par des sociétés postcoloniales instables, le chrétien en Afrique occidentale et centrale est un sujet en quête de guérison dont la forte demande détermine le contenu de l’offre religieuse en Afrique en général. Les sociétés déstructurées et  malades engendrant des citoyens déstructurées et malades, l’avenir du catholicisme en Afrique dépendra alors de sa capacité à se réinventer comme espace de salut, entendu d’abord comme guérison des pathologies sociales et psychologiques. C’est un fait que l’église catholique reste une force sociale majeure en Afrique centrale et occidentale mais les mutations en cours annoncent nombre de ruptures intergénérationnelles aux effets corrosifs. L’église catholique ne pourra plus alors se contenter de veilles solutions aux problèmes nouveaux. En plus d’une négociation constante de sa coexistence avec les religions ancestrales africaines et l’Islam, la pluralisation de l’offre chrétienne marquée par l’explosion de la variante pentecôtiste provoque une recomposition constante du paysage chrétien en Afrique.  Le catholicisme en Afrique devra se réinventer pour se repositionner. La page des missionnaires européens étant pratiquement tournée, les héritiers africains sont désormais face à leurs responsabilités.

Cet ouvrage collectif compte dix chapitres. En plus de l’éditeur qui en est l’auteur principal avec six chapitres, les autres contributeurs sont des universitaires de diverses disciplines : Gaston Ogui Cossy (Théologien, Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest), Jean-Luc Enyegue (Historien, Boston University), Coulibaly Navigue Felicien (Historien, Université Felix Houphouet-Boigny), Estelle Kouokam Magne (Anthropologue, Université Catholique d’Afrique Centrale), Jacquineau Azetsop (Ethique Sociale et Santé Publique, Université Pontificale Grégorienne).  Bonne lecture !

 

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