Après une journée d’échanges et de partage d’expériences, les autorités locales des dix communes d’arrondissement de N’Djaména ont validé le 27 avril 2023 la charte de la promotion de l’égalité genre dans les communes. A la veille, c’était autour des responsables d’établissement d’enseignement secondaire de la capitale tchadienne de valider la charte de la promotion de l’égalité genre en milieu scolaire.

C’est sans détour et au bout de 7 heures d’échanges fructueux que les 25 autorités locales des dix communes d’arrondissement de N’Djaména ont validé la charte de la promotion de l’égalité genre dans les communes. Cette initiative, indique le secrétaire général du Centre d’études et de formation pour le développement (Cefod), Djasrangar Namdjingar permettra d’avoir un document référentiel dans les communes pour impulser un changement de mentalité favorable aux femmes. Pour le Cefod, il est donc important que les acteurs qui participent à l’élaboration de la planification locale disposent des connaissances fondamentales sur le genre pour intégrer l’approche genre tout le long du processus d’élaboration des plans d’actions communaux. « Les acteurs locaux doivent être en mesure d’aborder les aspects généraux concernant l’intégration du genre dans les différentes phases des Plans d’Actions Communaux, tout en favorisant la diffusion des différentes acceptations et définitions qui entourent la question du genre. Collecter les données ventilées par sexes, réfléchir aux impacts potentiels des programmes sur les femmes et sur les hommes, mettre en place des actions pour favoriser la participation concrètes des femmes et des hommes, devraient devenir des automatismes », précise le secrétaire général du Cefod.

Dans ce chantier de vulgarisation et de renforcement de capacité sur les problématiques de l’égalité genre, la veille le 26 avril 2023, les responsables de trente établissements d’enseignement secondaire partenaires du CEFOD, ont mis sur pied la charte de la promotion de l’égalité genre en milieu scolaire. Ceci, en vue d’impulser un changement de mentalités favorable aux femmes au Tchad. Dans cette charte qui constitue un document référentiel au niveau des établissements scolaires, la communauté éducative a pris des mesures pour promouvoir « des pratiques éducatives dénuées de stéréotypes sexistes » et favorisant « l’égalité des sexes ».

A travers ces initiatives qui entrent dans le cadre de son projet Diffusion et opérationnalisation de la Politique Nationale Genre (Png), le Cefod entend apporter sa modeste contribution à l’amélioration de la situation de la femme tchadienne en faisant la promotion de l’égalité entre les sexes dans les instances politiques et publiques. Avec un taux de 52 % de la population tchadienne selon le deuxième recensement général de la Population et de l’Habitat (Rgph2), les femmes et surtout les filles sont non seulement confrontées à des contraintes de nature socioculturelle mais elles accusent un retard abyssal par rapport aux hommes en matière d’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi aux droits humains, au pouvoir économique et aux positions sociales et politiques.

Stanyslas Asnan

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