
Le Père Tito Victor Yétongo, SJ., nous introduit à la Méditation avec les Lectures du Cinquième Dimanche de Carême (Année B) : Jr 31, 31-34 ; Ps (50 (51), 3-4, 12-13, 14-15); He 5, 7-9; Jn 12, 20-33
Appelés à revivre dans la confiance et la mort à nous-mêmes l’alliance que Dieu a scellée avec nous dans la mort et la résurrection de son Fils en laissant Dieu créer en nous un cœur nouveau. Je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle et je ne me rappellerai plus leurs péchés. (Jr31, 31-34).
Dieu qui parle ainsi renouvelle sa confiance au Peuple de l’Ancienne Alliance. Une alliance suppose une relation faite de confiance mutuelle. L’histoire d’Israël nous montre à plusieurs reprises l’inconsistance de sa confiance ou de sa foi en Dieu. Inconsistance qui l’a conduit souvent à s’éloigner de Dieu.
Nous, devenus peuple de la Nouvelle Alliance qui est l’accomplissement de l’Ancienne par Jésus dans le mystère pascal que nous nous préparons à commémorer, nous ne sommes peut-être pas meilleurs qu’eux. Pour mieux vivre cette fête pascale, chacun et chacune de nous, à la lumière des textes de ce 5ème dimanche est appelé (e) à faire la relecture de la manière dont il/elle vit cette alliance avec Dieu. Souvent nous la vivons de deux manières. La première manière, nous ne faisons pas toujours confiance à Dieu pour croire qu’Il est tout pour nous et Il peut tout faire pour nous. Ainsi, vivons-nous dans la peur, l’angoisse, le stress…en période d’épreuve. La deuxième manière, nous tombons souvent dans l’autosuffisance, oubliant que tout ce que nous avons est un don gratuit de Dieu.
Que faire pour revivre l’alliance que Dieu a scellée avec chacun et chacune de nous dans la mort et la résurrection de son Fils ?
Imiter le Christ qui dit à ceux et celles qui l’écoutaient : …si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit… (Jn3, 14-21).
Il nous faut mourir à nos peurs et nos angoisses, imitant le Christ que nous présente Saint Paul dans la 2ème lecture (Heb5, 7-9) et Saint Jean dans l’Évangile. Nous voyant le Christ dans la fragilité humaine face à l’épreuve de la mort suppliant son Père. Mais sachant que son Père peut tout, il lui demande de glorifier son Nom en lui donnant la force d’accomplir sa mission. De sa résurrection d’entre les morts Dieu a fait fleurir le peuple de la Nouvelle Alliance, l’Église Universelle dont nous sommes fils et filles. La mort du Christ ne peut porter des fruits mieux que nous.
Mais pour que nous soyons de bon fruits, il nous faut mourir à nous-mêmes, à notre orgueil et égoïsme, reconnaissant notre fermeture et dureté de cœur pour faire nôtre la prière du Psalmiste : Crée en moi un cœur pur, Ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit (Ps 50).
C’est bien ce que Dieu aimerait faire comme le souligne la 1ère lecture
…voici quelle sera l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés – oracle du Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple… (Jr31, 31-34).
Si la loi du Seigneur n’est qu’amour et bonté et que nous laissons Dieu l’inscrit dans cœurs à l’approche de cette fête de Pâques, même si nos cœurs ont été profondément blessé, regardant les cœurs transpercés de Marie et de son Fils, mais toujours aimant, nous sommes appelés à faire autant comme effort de carême en famille, en communauté et partout ailleurs pour que renaisse l’amour dont l’expression achevé est le don que Dieu nous a fait de son fils dans le mystère pascal.
Que Dieu nous en donne la grâce et la force !
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