Chers ami(e)s, nous vous proposons en ce temps de crise, de petits messages de réconfort, d’espoir et d’exercices spirituels pour votre journée. Ces messages seront publiés en quatre parties, chaque partie correspondant à une semaine de prière. Le schéma respecte la même procédure que Saint Ignace nous enseigne à travers les 4 semaines des Exercices Spirituels. Car, ce n’est pas, en effet, d’en savoir beaucoup qui satisfait et rassasie l’âme, mais de sentir et goûter les choses intérieurement.” (2ème annotation des Exercices Spirituels.
Billet de la quarantaine n°21 : Il est temps de grandir
Sais-tu que seules deux solutions s’offrent à nous durant une crise: demeurer dans les plaintes et gémissements ou se relever et avancer malgré tout. Notre foi en Dieu ne doit pas nous maintenir dans la dépendance totale. Nous pouvons compter sur Notre Père qui est aux cieux mais ce père sera très heureux de compter aussi sur nous. Un père veut voir son fils ou sa fille apprendre à voler de ses propres ailes et à courageusement faire face aux défis de la vie: mariage, travail, charge d’un foyer.
Priez comme si tout dépendait de Dieu. Travaillez comme si tout dépendait de vous.
Exercice 21: Quelle est la plainte que j’addresse souvent à Dieu? Est-ce que je peux aujourd’hui transformer cette plainte en action? Est-ce que je peux dire à Dieu aujourd’hui, je vais essayer de résoudre ce problème ou approcher ce problème autrement aujourd’hui? Aide toi et le Ciel t’aidera.
Billet de la quarantaine n° 22: Un autre regard sur nos péchés (1ere partie)
Tant de monde ont crié à la conversion durant ces temps de pandémie. Nous péchons avant le début de la crise, nous continuons de blesser les autres et d’être en tort contre Dieu durant la crise, nous continuerons à pécher après la crise. Eh bien, ce que l’histoire et Dieu retiendra, ce ne sont pas seulement le regret de nos fautes, c’est beaucoup plus notre engagement à faire le bien. On ne remplace pas le mal ou le péché par seulement du remords ou de la demande de pardon. Ce n’est pas la négativité ou les remords que Dieu attend de nous, il veut que tu transforme l’énergie négative (péché) en énergie positive (bonne action).
Le plus grand effet de la miséricorde divine est l’engagement à agir constamment à faire le bien
Exercice 22: Je prends conscience de mes fautes et je demande pardon à Dieu. Cependant, je m’engage dès aujourd’hui à remplacer une faute commise par 5 actions généreuses. Là où j’ai péché une fois, je pose 5 fois une bonne action.
Billet de la quarantaine n° 23: Un autre regard sur nos péchés (2eme partie)
Pourquoi le monde est si injuste ? Sous d’autres cieux, on jette les restes de nourriture préparés pendant le confinement, ailleurs, on brise l’interdit du couvre-feu pour trouver des miettes dans les poubelles. A cause de la pandémie, beaucoup ont perdu leur boulot et salaire alors que d’autres se remplissent les poches. La crise a fait juste accentuer les injustices dans le monde. Le péché n’est pas seulement le mal que nous faisons, c’est aussi l’ignorance de ceux et celles qui souffrent ; nous péchons souvent par omission. Pire, nous justifions nos actes mauvais.
Nous sommes embobinés dans un mal structurel, un mal social ( la pauvreté, l’injustice, la corruption) où nous avons le sentiment de ne pouvoir effectuer un quelconque changement.
Exercice n° 22: Faire la liste de toutes les raisons que j’avance pour ne pas changer l’injustice dont je suis témoin autour de moi. Quels sont mes prétextes ou idées qui me permettent de vivre tranquillement mon confinement sans penser aux autres ? réfléchir sur ses prétextes, ensuite prendre la décision d’agir contrairement à un de ces prétextes aujourd’hui (agere contra).
Billet de la quarantaine n° 24: Un autre regard sur nos péchés (3ème partie)
Beaucoup de gens vivent leur présent avec le poids et la douleur du passé. Au fond d’eux ou d’elles-mêmes, ils/elles nourrissent un sentiment de culpabilité, de tristesse et de colère. On n’arrive pas à accepter que l’on a pu prendre des décisions imparfaites à tel moment de sa vie, on avait tout planifié dans notre vie, on ne se pardonne pas que telle personne n’existe plus dans ma vie ou que ma vie est totalement en miettes à cause d’une décision prise. D’autres ont une image très négative d’elles-mêmes puisqu’elles ont intégré les défauts dont on les accuse. Si nous ne reconnaissons pas que nous sommes imparfaits et que nous ne nous pardonnions pas les erreurs du passé, même Dieu ne peut nous enlever ce sentiment de culpabilité.
Se pardonner à soi-même nous libère du poids du passé et nous aide à apprendre de nos erreurs.
Exercice n°24: prendre un temps pour réfléchir sur mon sentiment de culpabilité, quelle erreur ai-je pu commise ou qu’est-ce que je n’ai pas pu faire et que je n’arrive pas à surmonter ? Est-ce que cette situation dépend entièrement de moi ? Puis-je assumer les dégâts de cette erreur et reconnaître que la vie m’offre beaucoup d’autres occasions de me relever et avancer avec le Christ ? Dis à toi-même comme le Christ à la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas ».
Billet de la quarantaine n° 25: la puissance transformatrice de la gratitude (1ere partie)
Sais-tu que nos journées se déroulent rarement selon nos plans et prévisions? Nous avons planifié l’année 2020 avec nos attentes, nos projets, désirs et réalisations et nous avons demandé à Dieu qu’elle soit une année de grâce. Eh bien, c’est une véritable année de grâce et plus spéciale si nous arrivons à voir tout ce qui nous arrive avec les yeux de Dieu. Au milieu des soucis de nos vies, des maladies et difficultés financières, il est possible de voir les multiples bienfaits de Dieu dans nos vies et de remercier le Seigneur pour cela. Quand sous d’autres cieux, le souffle de vie se paie à des milliers de dollars, je respire gratuitement.
la gratitude nous fortifie durant les moments d’adversité et contribue à un plus grand bonheur et une grande résilience
Exercice n° 25: Le premier péché de l’homme et de la femme, c’est l’ingratitude, la non-reconnaissance (Gn 3). Prends le temps chaque jour à écrire dans ton journal une liste de 3 à 5 expériences positives de ta journée. Prends l’habitude de dire merci même à tes enfants, tes subalternes, ta servante, ton mari ou ta femme (merci d’être juste présent). Grandis et cultive la reconnaissance et relis ton journal dans les moments de pleurs et de détresse.
Billet de la quarantaine n° 26: la puissance transformatrice de la gratitude (2eme partie)
Il est bien vrai que nous disons merci de manière ponctuelle: merci à Dieu, merci aux autres quand nous sommes comblés de bienfaits. Cependant, nous oublions très vite cette bonté de Dieu ou des autres dès que des situations difficiles ou des erreurs sont commises par ces personnes dans nos vies. Nos mémoires sont très courtes et l’on ne reconnaît la valeur d’une chose que lorsqu’elle n’est plus là. il importe d’entraîner notre mémoire, notre cerveau à garder aussi longtemps que possible la positivité, la reconnaissance, la gratitude.
Plus nous avons longtemps conscience d’être aimé et bénie par Dieu, plus cette expérience aura un impact très positif dans notre vie et dans les moments de désolation
Exercice 26: Prendre une position confortable, faire des exercices de respiration, ensuite fermer les yeux, penser à “De quoi suis-je vraiment reconnaissant?”. Décrire à soi-même les contours de cette reconnaissance, développer et raconter à soi cette expérience positive, goûter les sentiments qui viennent avec, garder cette expérience à l’esprit plus longtemps au moins pendant 10 min. C’est la méditation de la gratitude. Bonne journée à toi.
Billet de la quarantaine n° 27: Tu es l’être voulue par Dieu
En temps de crise ou de difficulté, il est normal que l’on remette tout en cause, même sa propre vie. On a des doutes non seulement sur l’importance de notre vie mais aussi l’existence même d’un Dieu qui nous aime. Tu n’es pas un hasard, une faute de tes parents ou de la nature. Peut-être que tes parents ne t’ont pas planifié mais ton existence a été planifié par Dieu. Dieu n’était pas surpris par ta naissance, Il a voulu que tu naisses, il a voulu que tu sois cette pièce unique que le monde aura tant besoin. Dieu t’a fait pour une raison, Il sait quand tu naîtras, combien de temps tu as à vivre pour accomplir ta mission. Ta famille, les personnes que tu rencontres, les difficultés que tu vis ne sont pas de petits détails à ignorer, tout cela est fait pour t’aider à accomplir ta mission.
Tu n’es pas un hasard, Celui qui t’a créé ne l’a pas fait par erreur, Il l’a entièrement voulue
Exercice n° 27: Réfléchis sur les paroles du Psaume 139: 15, “Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre.” Qu’est ce que cela provoque en moi? comment puis-je intégrer tout ce qui m’arrive afin d’accomplir ce pour quoi je suis créé?
Billet de la quarantaine n° 28: mieux écouter pour vivre heureux (1ere partie)
Dans le billet n° 19, nous avons appris qu’il y beaucoup de bruits dans le monde. Le bruit est dû non seulement aux nouvelles technologies, mais aussi à notre refus de faire taire nos bruits intérieurs. Dieu nous a donné une bouche mais deux oreilles afin de pratiquer deux ou plusieurs fois l’écoute. Il est difficile de vivre avec les membres de sa famille pendant ce temps de confinement si nous ne pratiquons pas l’écoute attentive.
L’écoute attentive est un cadeau rare et précieux qu’on donne aux autres, c’est le cadeau du temps
Exercice n° 28: Fais l’effort d’écouter aujourd’hui les autres, ne te presse pas de répondre même quand tu as raison. Laisse ton téléphone, tes idées, quand une personne te parle. Pince-toi le bras quand tu as envie de répondre à une remarque faite à ton endroit. Donne-toi une journée pour réfléchir à cette remarque.
Billet de la quarantaine n° 29: mieux écouter pour vivre heureux (2eme partie)
Il est difficile d’écouter son/sa conjoint(e), ses enfants ou parents parce que nous sommes habitués à vivre avec eux/elles. L’habitude de leur présence et notre conviction que nous les connaissons assez bien nous empêche de les laisser exprimer leurs idées. On peut rester à la maison avec nos corps mais nos esprits peuvent être ailleurs, on se sent en prison avec les autres. Refuser de communiquer et d’écouter l’autre augmente les conflits, divise les familles, les amis et la personne elle-même. Les autres ne seront jamais comme moi, ils n’auront jamais la manière de faire comme moi, ils/elles n’auront jamais le même sentiment que moi.
Pour mieux écouter les autres, il faudrait avoir toujours à l’idée que l’autre n’est pas une photocopie de moi, l’autre n’est pas un duplicat de ce que je veux; l’autre est juste un autre, différent de moi
Exercice n° 29: Prendre le temps de visualiser en mémoire tous ceux/celles que je n’arrive pas à m’entendre. Quels sont mes jugements par rapport à leur caractère? Ecrire dans mon agenda ces présuppositions. Et si je considérais la personne comme si cela était la première fois qu’on se rencontrait? Comment puis-je donner l’opportunité à la personne d’expliquer comment il/elle perçoit les choses, ce qu’il/elle ressent.
Billet de la quarantaine n° 30: mieux écouter pour vivre heureux (3eme partie)
La méditation de l’exercice d’hier nous as montré que ce ne sont pas les autres qui ont toujours un problème, c’est le moi qui digère mal la manière de faire des autres. Parmi les multiples obstacles qui nous empêchent de communiquer avec les autres, 70 à 90% des obstacles proviennent de nous-mêmes. Nous n’arrivons pas à écouter les autres, comment alors écouter Dieu? Quand nous sommes distraits, ou nous ne sommes pas interessés par la personne, ou que nous sommes fatigués, affamés, ennuyés, quand nous avons des préjudices sur la race, le sexe de la personne, des idées préconcues, quand nous avons d’autres préoccupations ou nous sommes influencées par d’autres expériences, il est difficile d’écouter vraiment l’autre.
La première étape pour mieux écouter Dieu que tu ne vois pas, c’est d’écouter ton frère et ta soeur que tu ignores et que tu n’aimes pas
Exercice n° 30: Quand j’écoute ou parle avec une personne, faire toujours l’exercice de reformuler ce que la personne vient de dire, et de s’assurer que c’est ce qu’elle entend et sous-entend. Utiliser beaucoup dans mes conversations le pronom Je, c’est-à-dire que c’est ta manière de penser, ce n’est pas la seule manière possible, faire l’exercice d’exprimer ce que l’on ressent tout en sachant que l’autre pourrait ressentir autre chose.
Jean Amegble, SJ
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