
Les jésuites en mission dans la capitale tchadienne ont rendu ce mardi, 19 octobre 2021, un hommage mérité au Père Jacquineau Azétsop, au cours d’une messe à la paroisse saint Mathias Mulumba de Paris-Congo. La célébration de cette messe a été présidée par un des vicaires généraux de l’archidiocèse et a réuni les prêtres, religieux, religieuses ainsi que de nombreux fidèles.
Dans son homélie, le Père Rodrigue Takoudjou a commenté l’évangile choisi pour la circonstance, le récit de la résurrection de Lazare, en Jn 11, 1-46. Le célébrant qui a bien connu le Père Azétsop a articulé son propos autour de trois points :
« Jésus pleura… ». Dévasté par le chagrin de la disparition de son ami Lazare, Jésus pleure. Nous sommes aussi surpris et meurtris par la disparition de notre frère Père Jacquineau, déclare Père Takoudjou devant une assemblée attentive. Ne nous retenons pas, poursuit-il. Pleurons la mort de Jacquineau, parce que nous l’aimions.
Vivre l’amour au lieu de s’occuper des choses éphémères
« Seigneur si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Le prédicateur cite ainsi Marthe qui s’adresse à Jésus et s’interroge lui aussi : pourquoi Dieu a-t-il laissé Jacquineau mourir ? Où étais-tu Seigneur ? Seulement que vaut cette lamentation devant la volonté de Dieu ? Ne sommes-nous pas tous à la recherche de la vie éternelle ? Il a plu au Seigneur de rappeler à lui son serviteur, se console-t-il. Le prédicateur a rappelé à l’intention de l’assemblée marquée par le deuil, combien la vie est courte. À tout moment Dieu peut rappeler à lui qui il veut. N’a-t-il pas rappelé Jacquineau à la fleur de l’âge ? Le père Takoudjou exhorte : cherchons à vivre l’amour au lieu de passer le temps à nous quereller, ou à nous combattre pour des choses éphémères.
« … Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ». La gloire de Dieu, c’est de croire que Jésus est la Résurrection et la vie. Il faut dès lors demander au Seigneur la grâce de la foi. Car c’est la foi qui nous enseigne que Jésus est la Résurrection.
Les témoignages sont unanimes. Le Père Jacquineau a été une personne « simple et accessible » à tous. Il était un grand serviteur de Dieu et de son prochain. Aimable et attentionné, il a fait grandir dans la foi beaucoup de jeunes, puisqu’il a été enseignant au grand séminaire saint Luc de Bakara et aumônier au lycée Sacré-Cœur de N’Djamena. Il a également servi à la paroisse Saint Mathias Mulumba de Paris-Congo où il a été vicaire dans les années 2008-2009. Il s’est personnellement impliqué dans le projet de la construction de cette église paroissiale qui, hélas, tarde toujours à sortir de terre.
Après la célébration eucharistique, jésuites, prêtres diocésains, religieux, religieuses et quelques paroissiens ont partagé un verre d’eau à la communauté jésuite de Sabangali. En se quittant, ils se sont promis de continuer à prier pour le Père Azétsop, afin que la lumière du Christ ressuscité brille sur lui.
En rappel, le Père Jacquineau Azétsop, jésuite originaire du Cameroun, a rejoint la maison du Père éternel, le 13 octobre dernier à Rome, en Italie, à l’âge de 49 ans, suite à une courte maladie. « Même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos » (Sagesse 4, 7).
Pierre Boubane
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