
“Nous venons de vivre en moins d’une heure un drame que nous n’attendions pas. Yves Richard nous a quittés dans la simplicité du quotidien.
J’étais dans son bureau en train de partager des nouvelles bien ordinaires lorsque je me suis aperçu qu’un liquide sombre se répandait sur le carrelage sous son bureau. Nous étions loin d’imaginer que c’était du sang. Quand Yves s’est rendu compte qu’il s’agissait de son propre sang qui s’écoulait lentement de son pied droit, nous ne nous sommes pas affolés ; ce sont des varices qu’il soignait depuis un certain temps, qui venaient d’éclater. Mais quand, inconscient, il a commencé à râler, à baver et éjecter bruyamment son dentier, j’ai compris qu’il était urgent d’appeler Jean Paul, Casimir, un infirmier ou un médecin. Mais, comme il était sous anticoagulant, nous n’avons pas vu le danger imminent de le soigner..Il était trop tard. Impossible de trouver une ambulance. On a dû le transporter avec notre Pick up. Quand nous sommes arrivés à l’hôpital, il était exténué. Le médecin n’a pu que constater son décès à la première auscultation. Tout s’est passé dans cette extrême pauvreté qu’Yves aimait tant. Le voilà maintenant baptisé dans l’amour éternellement vivant du Christ.”
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