
La manière de procéder dans la Compagnie de Jésus veut que la formation de ses membres commence par le noviciat. Ce dernier s’étend sur deux années et est un temps de formation et de probation pendant lequel la grâce de la vocation doit être fortifiée, manifestée et produire ses fruits.
De ce fait, dans le but d’aider le novice à faire une expérience profonde et transformante avec le Seigneur, la Compagnie de Jésus propose au novice six expériences, appelées selon le jargon Ignatien « expériments », parmi lesquelles l’on a celle dite d’hôpital où les novices exercent les travaux bas et humbles et sont en contact avec le monde souffrant pour les conversations spirituelles.
A cet effet, nous avons eu une session, avec le maître des novices, le Père Jean-Marie Hyacinthe QUENUM Sj, portant sur l’initiation au ministère de consolation afin d’être informé sur les différentes réalités du dit ministère et ainsi mieux nous préparer à cela. Aussi nous a-t-il fallu pour cette initiation deux semaines (soit du 05 au 19 Août 2019).
En effet, le maître des novices a souligné la place qu’occupe l’expériment d’hôpital dans la formation d’un Jésuite appelé à être un homme pour les autres. Le but de cet expériment étant de vivre notre vie religieuse dans un contexte apostolique, avec toutes les dimensions y afférentes. Il a souligné également que ce temps devra permettre de vivre les conseils évangéliques : pauvreté, chasteté et obéissance, qui reflètent notre identité.

S’en est suivie quelques commentaires sur les équipements à prévoir pour le ministère de consolation : cahier de bord, conversation spirituelle et la préparation qui doit se faire par la lecture de l’évangile de Matthieu, considéré comme le manuel du missionnaire et par la méditation de l’expérience de Jésus au désert, par la connaissance de soi et un grand désir de servir les autres.
Le Père maître nous a fait ensuite savoir qu’il est très important, pour les conversations spirituelles, de connaître les différents types de personnalités vers qui nous sommes envoyés ainsi que leurs blessures, afin de mieux les comprendre et par là les aider. Il a terminé la session en nous déballant le vrai sens d’une conversation spirituelle : qui est, dit-il, un outil de grande envergure pour aider les âmes et consiste en un dialogue où l’on a à écouter l’autre. Ce dialogue, qui peut partir d’un sujet banal, doit revêtir un caractère confidentiel et pendant lequel l’on doit faire montre de respect, d’humilité et de neutralité bienveillante dans le but de redonner sourire, courage et espoir à tous ceux qui en recherchent.
Tout compte fait, au sortir de ce cours, nous sommes suffisamment éclairés sur l’importance et les exigences de cet expériment d’une part et sur les différentes dispositions aussi bien intérieures qu’extérieures à prendre pour la réussite de cette expérience d’autre part. Il ne reste plus que la descente sur le terrain pour mener, avec la grâce du Seigneur, notre mission d’aider les âmes.
Landry KUMA-KUMA, Nsj
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