
JENA (Jesuit Justice and Ecology Network) en partenariat avec Miller Center de l’université de Santa Clara (USA) vient d’organiser à Nairobi au Kenya, une rencontre sur l’entreprenariat social. Un des participants, le père Ludovic Lado, SJ., Directeur du CEFOD (Centre d’étude et de formation pour le développement ; institution jésuite basée au Tchad) a bien voulu nous parler de cette rencontre au micro d’Honoré Onana Olah :
(Quelques extraits)
Le but de cette rencontre était d’initier les centres sociaux à la logique de l’entreprenariat social. C’est-à-dire changer notre manière d’entrevoir la mobilisation des ressources pour l’apostolat social. Et passer du modèle de la charité au modèle de business. C’est-à-dire comment utiliser le modèle de business pour faire de l’apostolat social ? C’est un changement de paradigme fondamental.
Quelques idées sur le « comment faire » ?
En fait le problème de base est la dépendance chronique de nos centres sociaux à l’égard des bailleurs étrangers. On sent de plus en plus une fatigue de la part des bailleurs et le problème se posait de savoir comment garantir la durabilité des centres sociaux qui pendant des décennies se sont appuyés sur des bailleurs occidentaux et qui de plus en plus qui montrent qu’ils ne peuvent pas éternellement soutenir nos centres sociaux et pourtant les problèmes sociaux continuent d’être actuels. Donc il faut les affronter, il faut les moyens. Et il y a un autre modèle et c’est l’entreprenariat social c’est-à-dire comment approcher ou chercher des solutions à un problème social en utilisant le modèle de business. Autrement dit, un modèle de génération de revenus qui sont ensuite réinvestis dans l’activité sociale. C’est un changement de paradigme par rapport à la question sociale qui est souvent perçue en termes de charité.
Un mot en guise de conclusion
J’étais très content d’avoir participé à cette réunion sur l’entreprenariat social qui m’a ouvert les yeux sur cet autre modèle. Et je pense que c’est vers là qu’il faut aller : rompre avec la dépendance et progressivement évoluer vers l’autofinancement. Cela est possible et demande seulement beaucoup d’imagination et de courage en termes de créativité. Mais c’est ça l’avenir.
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