Eléments Historiques

Le Centre d’Etudes et de Formation pour le Développement (CEFOD) a été créé en 1966, à la demande du Chef de l’Etat tchadien, M. Tombalbaye. Depuis sa création, le Cefod a comme objectif de répondre aux besoins de formation des cadres tchadiens dans le domaine économique et sociale. La direction du Cefod a été confiée au P. Langue, jésuite français. Depuis lors, les jésuites assurent la direction générale avec l’aide des collaborateurs laïcs.
En 1967, l’association non confessionnelle, Cefod, obtient la personnalité civile et est reconnue d’utilité publique. En 1968-1969, elle se dote de locaux et d’une bibliothèque.
Après la guerre civile, en 1984, les activités sont relancées. La bibliothèque qui a échappé aux destructions de la guerre est de nouveau accessible au public.
En 1987, un travail de recherche sur l’arabe tchadien est lancé. Deux ans plus tard, en 1989, les départements de la formation et des éditions sont lancés. Le Cefod reprend la revue Tchad et Culture qui appartenait à l’archidiocèse de N’Djaména et servait de liaison entre les différentes écoles catholiques. Cette revue avait cessé de paraître de puis la guerre civile.
En 1991, les bâtiments de la bibliothèque sont inaugurés ; en 1992, la Banque Tchadienne de Données Juridiques est lancée ; 1993-1994, de nouveaux locaux sont aménagés pour accueillir conférences, rencontres et sessions. En 1997, un amphithéâtre de 300 places, avec régie audiovisuelle est inauguré et en 1999, le département Etudes et Médias est lancé et pourtant en 2007, les départements Editions et Etudes et Médias sont fusionnés pour donner le département Editions et Médias.
La responsabilité du Cefod est assumée par l’Association qui dispose d’une assemblée générale de 18 membres, organe de délibération et du conseil d’administration avec 7 membres. Le provincial de la PAO est représenté dans ces organes par un jésuite choisi par lui-même. La direction générale est confiée à la compagnie, et actuellement assurée par P. Antoine Bérilengar. Conformément à la convention entre l’Association Cefod et la Province d’Afrique de l’Ouest de la Compagnie de Jésus, révisée en 2007, l’on compte actuellement la présence de deux autres jésuites au Cefod (Yves Djofang et Christophère Ngolélé), en dehors du directeur général.
La Mission du CEFOD

Compte tenu des besoins du Tchad, le CEFOD veut être un lieu d’études et de réflexion critique, de dialogue et de confrontation d’idées, de formation et d’information, ouvert à tous, au delà des clivages ethniques, politiques et religieux, pour promouvoir l’évolution politique, économique, sociale et culturelle du pays vers une société pacifiée, démocratique, riche de ses différences, vers un Etat de droit soucieux de faire participer tous les citoyens, y compris les plus marginalisés, au développement du pays. Les activités du CEFOD s’adressent aux cadres, hommes et femmes, des ONG, de la société civile, de l’administration et des entreprises ; elles visent à en faire des responsables animés par le souci de l’intérêt général, capables d’assumer efficacement leurs responsabilités économiques, politiques et sociales, mais aussi aux structure d’Eglise.
De par sa mission et ses activités, le Cefod est un lieu important pour l’apostolat de la Compagnie de Jésus qui, depuis le temps de Saint Ignace, travaillait avec les décideurs pour influencer leurs actions. Les thèmes que le Cefod aborde sont aussi ceux de l’apostolat social.
Cefod un cadre d’accueil des jeunes jésuites pour une insertion professionnel. Il peut aussi servir d’appui organisationnel des institutions de la Compagnie, comme il l’est pour celles de l’Eglise locale.

Organisation des activités du Cefod
Le Cefod est organisé en 4 départements qui, selon la nature des activités menées par chacun portent sa mission. Il s’agit de :

Département Documentation et Informations Juridiques
Ce département s’occupe de trois activités : les services de la bibliothèque avec le fonds général et le fonds Tchad ; la Banque Tchadienne de Données juridiques et les Petites bibliothèques.
Le service d’appui aux petites bibliothèques travaille avec un réseau de 33 bibliothèques de l’archidiocèse de N’Djaména.

Département Editions et Médias
Ce département regorge cinq activités, à la savoir : Tchad et Culture qui est une revue mensuelle d’analyse et d’informations générales ; Editions qui éditent des fascicules rédigées par des spécialistes dans des domaines d’intérêts majeurs ; Emissions radio qui offrent un espace au public de N’Djaména et de l’intérieur du pays pour qu’après avoir écouté les émissions radio, il réfléchisse et agisse ; La production vidéo sert à fournir des outils qui permettent aux cadres, intellectuels, étudiants et membres de la société civile de réfléchir et de dialoguer ; Le forum de développement est un espace qui sert de plate forme où les cadres, intellectuels et étudiants, réfléchissent en agissent. Dans ce département travaille actuellement un Scolastique, Christophère Ngolélé.

Département de la Formation
Ce département s’occupe de quatre activités, à savoir : la Formation en Management des Organisations ; Formation en Finances ; Cours d’arabe local et Sessions de formation- Conseil- Evaluation. Les actions de ce département étaient davantage orientées vers le monde associatif. Depuis l’an passé, l’action du département s’ouvre à toutes les organisations aussi bien étatiques que non étatiques.
La direction de ce département est assurée par P. Yves Djofang.

Département de l’Administration
Ce département assure l’intendance générale de l’institution pour le bon fonctionnement des activités. Il vend tous les produits et services du Cefod.
Au nombre d’activités qui relèvent de ce département, il y a la gestion des salles et l’accueil des usagers. Le Cefod, avec ses différentes salles bien entretenues et la neutralité dont il jouit sur le plan politique et religieux, est un espace où tout tchadien peut se retrouver sans crainte.

Les défis actuels du Cefod
1. A l’heure de la concurrence, le Cefod est confronté, comme d’autres institutions, au défi lié au personnel. Il s’agit de trouver un personnel compétent et de le fidéliser. Nous travaillons avec des laïcs qui sont majoritaires. Il faut les trouver et les fidéliser.
2. Que la Compagnie mette en place une politique à lent terme en appui en termes de ressource humaines. Il y a déjà l’avantage que le Cefod est une œuvre qui ne pèse pas financièrement sur la Province.
3. La concurrence sur le marché. Les activités que nous menons sont aussi menées par d’autres institutions de la place.
4. Avoir un financement de longue durée, car les financements avec lesquels nous travaillons sont à durée réduite : 2 à 3 ans.