etudiants-CERAPLe « CERAP », Centre de Recherche et d’Action pour la Paix, est né en 2002 de la refondation de l’Institut Africain pour le développement Economique et Social (INAdES), lui-même créé en 1962 par les Pères Jésuites à la demande des évêques de l’Afrique de l’Ouest. Reconnu par l’Etat ivoirien comme association de droit ivoirien, à but non lucratif, selon la loi n°60-315 du 21 septembre 1960, l’INAdES était à l’origine une « mission religieuse » où tout ensemble faisait corps : une communauté religieuse et son œuvre. L’objectif de l’INAdES était de contribuer au développement intégral de la sous-région et à la formation, de cadres africains qui devaient prendre en charge leurs pays nouvellement indépendants et à celle du monde paysan qui constituait la majorité de la population.

Pendant une quarantaine d’année, la structure juridique n’a pas évoluée et les activités ont été orientées principalement vers la formation. Mais le 9 mai 2003, le conseil d’administration de la « mission religieuse » décide de modifier le nom de l’œuvre. Celle-ci devenait CERAP/INAdES et bénéficiait du statut juridique de l’INAdES qui, lui aussi, allait changer de nom pour s’appeler COJECI (Compagnie de Jésus en Côte d’Ivoire)   par arrêté du Ministre de l’Administration du territoire du 9 septembre 2004. Le CERAP devient ainsi l’une des œuvres particulières de la COJECI.

En 2005 le CERAP/IddH a été reconnu comme établissement privé d’enseignement supérieur par l’arrêté n°489/MES/dESuP du 06 octobre 2005.  Cinq ans plus tard, le 15 mars 2010, le CERAP obtenait du Ministre de l’Intérieur le statut   d’association étrangère de droit ivoirien à but non lucratif, publié dans le Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire no 33 du 19 août 2010. Le 5 novembre 2010, par l’arrêté n°0532/MESRS/DGES, le CERAP/IDDH est habilité à délivrer le diplôme de Master Professionnel en Ethique et Gouvernance. Ainsi, le CERAP/IddH (titre reconnu par le Ministère de l’enseignement supérieur : Centre de recherche et d’action pour la paix/Institut de la dignité et des droits humains) constitue l’un des rares pôles de recherche et d’enseignement supérieur qui ait traversé sans dommage, ni déperdition de qualité, les années de crise militaro-politique.

C’est sous l’impulsion des Jésuites que le CERAP/IddH a développé depuis des années des enseignements et des formations en éthique et gouvernance. face à l’éclatement des savoirs, au primat du marché et de la science, au progrès technologique assimilé au progrès humain, il s’est affirmé comme une plateforme, un lieu de ressourcement qui accorde une priorité à la promotion de tout être humain par l’éducation.

L’éducation de la jeunesse est une priorité en Côte d’Ivoire comme dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Le CERAP veut contribuer à relever ce défi en formant la jeunesse en vue d’une gouvernance éthique dans tous les  secteurs de la société. En 2014 le CERAP a été restructuré autour de deux pôles majeurs : un pôle universitaire  et  un pôle social qui incarnent ensemble sa vision, ses valeurs et sa mission.

Sa vision

Une Institution universitaire et sociale jésuite pour la promotion de la personne humaine en vue du service du bien commun et de  l’émergence des sociétés africaines ouvertes, solidaires et respectueuses de la dignité humaine.

A travers cette vision, le CERAP veut promouvoir l’homme et la femme ; participer à la construction d’une société pacifique plus forte, plus juste et plus humaine ; éduquer les personnes de tous âges et de toutes confessions à assumer des rôles de leadership en vue d’un impact positif dans une société en perpétuelle mutation. Il a une vocation régionale. Il est enraciné en Côte d’Ivoire mais il entend mettre son  « expertise » au service  de toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà.

Enraciné non seulement dans la tradition multiséculaire de l’Eglise catholique et de la pédagogie jésuite mais aussi dans les traditions africaines, le CERAP met au cœur de son action la personne humaine. Il le fait dans ses programmes de formation académique, le Master en Ethique et Gouvernance, les formations continues, les divers projets de recherche, les publications, l’action sociale en faveur des groupes les plus vulnérables, le renforcement des capacités des organisations de la société civile et le plaidoyer. Le CERAP offre aux bénéficiaires de ses services une formation intégrale fondée sur des valeurs authentiques de vérité, de justice et d’intégrité.

S’inspirant de la pédagogie jésuite, il met un accent particulier sur le développement des aptitudes de ‘leadership’ nécessaires à l’amélioration et à la transformation des conditions de vie de la société humaine. Cette pédagogie vise« l’excellence », elle tente de tirer le ‘meilleur’ de tout homme et de toute femme. Elle vise à transformer le savoir en service. Elle s’appuie sur un processus : d’expérience, de réflexion, d’action et d’évaluation.   Elle requiert des étudiants et des jeunes un effort d’objectivité à partir d’analyses rigoureuses et d’études sereines et documentées. Il s’agit d’initier à porter un jugement clair, ordonné, sur des réalités sociales ; de développer une capacité de compréhension et d’engagement. Cette quête, jamais achevée, de « l’excellence » est également requise des professeurs, laïcs, religieux, religieuses qui interviennent et interviendront.

Ses valeurs

Subsidiarité : le principe de subsidiarité veut que les problèmes soient résolus au plus près des citoyens et des bénéficiaires de services, en conformité avec les règles établies.

Excellence : (Magis ou le ‘Plus’ selon saint Ignace, fondateur des jésuites) L’excellence est un critère qui doit spécifier notre travail. Le CERAP a pris  cette option de tirer le meilleur de tous : « On reconnaît l’arbre à ses fruits ».

Souci de la qualité et de la durabilité : dans toutes activités et à travers ses services, le CERAP met un accent particulier sur la qualité du travail et la durabilité.

Intégrité  et transparence : le CERAP éduque et inculque la culture de la transparence aux bénéficiaires de ses services. Le CERAP s’engage à faire preuve de transparence dans ses activités et ses rapports avec les partenaires.

Lien entre l’exigence intellectuelle et l’action sociale : le CERAP entend offrir une formation intégrale basée sur une alliance entre l’exigence intellectuelle théorique et, l’action sociale. Il s’agit de former des hommes et des femmes qui seront utiles à la société, à leurs communautés.

Sa mission

•   Former à la gouvernance éthique en Afrique

•   Réduire la pauvreté, améliorer le statut des populations les plus vulnérables

•   Promouvoir la justice et la cohésion sociale.

Pour relever le défi de l’émergence de l’Afrique dans les décennies à venir, la bonne gouvernance, devenue une préoccupation mondiale, reste une valeur essentielle. Il s’agit d’intégrer dans la conduite des affaires de la société, le souci éthique ce qui se traduit concrètement par le respect des droits et de la dignité de chacun, à travers des institutions justes et garantes des libertés individuelles et collectives. En Afrique, les institutions régionales et sous-régionales ainsi que les Etats en font une priorité. Ils s’engagent à promouvoir « l’Etat de droit », la culture démocratique, la lutte contre la corruption ; à promouvoir l’amélioration des performances des administrations publiques.

L’avènement d’entreprises citoyennes passe par des cadres citoyens, sensibles aux valeurs fondamentales de la société sans lesquelles le vivre-ensemble et le développement ne sont que des vains mots. Il passe par un « travailler »  une aptitude à assumer ensemble des responsabilités, à prendre des initiatives en vue d’un monde plus juste. Il « jette des ponts » entre le bien penser et le bien agir.   Voilà ce que le CERAP souhaite pour ses diplômés. Il entend le réaliser avec l’aide de ses partenaires. Avec eux, il entend contribuer à la formation de comptables, de juristes, de communicateurs, de commerciaux, de gestionnaires, d’économistes responsables. Et, cette mission sera menée par les deux pôles du CERAP, son pôle universitaire et son pôle social.