C’est un droit de l’enfant. La scolarisation permet à chaque enfant de recevoir une instruction, de s’épanouir dans sa vie sociale et de construire son avenir. Outil indispensable pour pouvoir naviguer dans les méandres du village global que notre terre est devenue. Ce droit est essentiel au développement économique, social et culturel.
Mvan
Au Foyer de Mvan, nous ne scolarisons pas. Pour un enfant de la rue, la continuité dans le temps pour suivre les cours est pratiquement impossible. Il est très difficile pour lui d’être fidèle à un rendez-vous journalier pour venir en classe. Les besoins essentiels tels que la nourriture, l’habillement, le sommeil, sont prioritaires pour lui.
Nous organisons quand-même chaque mercredi, à des moments perdus, des séances d’initiation à la lecture et à l’écriture. Nous disposons d’un petit matériel pédagogique d’appui : un petit tableau noir, des boîtes de craies, et une petite documentation. Nous souhaiterions voir cela grandir.
Nous soutenons deux de nos jeunes qui sont inscrits dans les lycées et les collèges de la place mais qui ont beaucoup de difficultés pour tenir leur engagement.
Maison Frère Yves
Un instituteur employé à la Maison Frère Yves dispense les cours d’alphabétisation et de remise à niveau aux enfants qui viennent de la rue et qui ont rompu avec l’école. Il s’agit pour certains de les aider à renouer avec le monde scolaire, pour d’autres c’est le premier contact avec les bancs de l’école. S’ils atteignent le niveau scolaire requis et, sur avis de l’instituteur, ces enfants peuvent, à tout moment de l’année être inscrits dans les établissements scolaires de la place. C’est l’occasion pour nous de remercier l’école publique d’Efoulan qui accepte d’accueillir nos enfants à tout moment de l’année. Nous ne pouvons pas oublier la bibliothèque « Les Lucioles » qui se dévoue pour essayer de transmettre le goût de la lecture à nos enfants. Cette année, nous avons envoyé à l’école publique 12 enfants dont 2 au secondaire et 10 à l’école primaire.
Arche
Au terme de deux mois d’observation au Foyer, le jeune est admis à commencer une formation professionnelle. Cette période peut être prolongée si l’équipe éducative juge que le jeune n’est pas prêt pour commencer la formation. Cette année, 8 jeunes ont commencé la formation professionnelle en menuiserie, mécanique, froid et climatisation dans divers ateliers de la ville. Ce choix de la formation a été fait en accord avec les jeunes et dans quelques rares cas de concert avec la famille.
Nous visitons les jeunes en formation dans leurs ateliers deux fois par mois. Ceci a permis de mieux nous rendre compte de l’évolution du jeune et des difficultés rencontrées. Un de nos jeunes a terminé sa formation en menuiserie au centre professionnel Don Bosco et il est ensuite retourné dans sa famille. Un autre jeune a reçu son CAP en maçonnerie et continue ses études en classe de 2nde au Bon Berger ; un troisième, déjà en famille, a été reçu au baccalauréat G2 et continue le cycle de BTS.
Centre Socio-éducatif de la prison Centrale de Yaoundé.
En moyenne 130 jeunes suivent les cours dans les différentes classes du primaire et du secondaire au centre socio-éducatif. Comme chaque année nous présentons des candidats aux différents examens officiels CEP, BEPC, Probatoire et Baccalauréat. Une vingtaine d’enseignants bénévoles assurent l’encadrement de ces élèves ainsi que quelques volontaires venant de l’extérieur en particulier des enseignants du Lycée d’Anguissa.
Les mineurs qui ne peuvent pas suivre le cursus scolaire sont orientés vers les ateliers de cordonnerie, couture ou électronique du quartier des mineurs. L’école est presque entièrement soutenue par le Foyer.