Le Centre Espérance Loyola quant à lui est une œuvre des jésuites de la Province de l’Afrique l’Ouest (PAO) réalisé avec l’appui du Réseau Jésuite Africain contre le SIDA.
La décision de créer ce centre de lutte contre le SIDA a été prise en septembre 2004 au cours d’une réunion regroupant le Provincial des Jésuites de l’Afrique de l’Ouest (RP Jean Roger Ndombi, sj), le Directeur du Réseau Jésuite Africain contre le SIDA – AJAN (RP Michael Czerny, sj) et le supérieur de la communauté jésuite de Lomé (RP Agide Galli). L’Archevêque de Lomé d’alors, Mgr Philippe Kpodzro, Président de la Conférence Episcopale du Togo, a été enthousiaste, au nom de l’Église togolaise. « Je souhaite que les choses avancent selon votre programme et que ce centre devienne le symbole chez nous, de l’engagement de l’Eglise catholique dans la lutte contre la pandémie du SIDA qui fait tant de ravage, surtout dans notre jeunesse ».
Ce « projet phare » de l’apostolat du SIDA de l’AOC inauguré le 30 mars 2007 est dirigé, depuis le 1er janvier 2010 par le jésuite béninois le Père Bernard Hounnougbo qui a succédé au Père Paterne MOMBE, jésuite centrafricain, pionnier de l’oeuvre. Le CEL envisage par tous les moyens conformes à l’enseignement de l’Eglise riposter à la pandémie du SIDA. La prévention, l’axe prioritaire d’action du CEL, se fait à travers la sensibilisation, l’éducation, le dépistage volontaire et anonyme, les activités des jeunes du groupe artistique rayon d’espoir (GARE) sous forme de messages audio-visuels. Le CEL mène ses activités de sensibilisation et d’éducation dans les collèges et lycées du quartier d’Agoè-Nyivé et en faveur des jeunes en milieu extrascolaire du même quartier. On peut citer les formations d’éducation à la vie, de pairs éducateurs, des enseignants ; des camps de vacances, des causeries pour jeunes des corps de métier.
Le CEL a lancé un concept de prévention chez les jeunes, G. Djé Ayé (Génération Prudente), qui est un programme d’éducation aux valeurs et de la formation intégrale des jeunes pour renforcer leurs capacités à faire face à l’épidémie du SIDA et aux défis de la vie en adoptant les compétences de vie courante. L’expérience du CEL encourage la stratégie A (Abstinence), B (Bonne fidélité mutuelle), C (Chasteté), D (Dépistage), E (Environnement sain sans VIH).
Autre priorité, le CEL s’occupe de la prise en charge psycho-spirituelle, nutritionnelle et médicale de centaine de personnes infectées ou affectées par le VIH. Il existe à ce jour, une association de personnes infectées et de ceux qui les soutiennent dénommée association saint Louis de Gonzague (ALG). Le CEL intervient aussi dans le renforcement des capacités de centaine de personnes provenant des structures locales de lutte contre le VIH/SIDA en organisant des formations aux techniques de counseling pastoral, de prise en charge nutritionnelle, d’activités génératrices de revenus et de gestion de cycle de projet.
Le CEL incite au plaidoyer pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées depuis 2007 ; il a initié également des recherches sur les pratiques traditionnelles susceptibles d’influencer la lutte contre le SIDA et des enquêtes psycho-sociales sur le VIH, le comportement sexuel des jeunes et sur la nutrition des PVVIH.
Grâce aux nombreux appuis provenant de la Compagnie et d’autres structures humanitaires et de généreux bienfaiteurs, le CEL contribue vaille que vaille à semer l’espérance en promouvant une approche globale de qualité, impliquant les populations elles-mêmes dans leurs efforts de combattre les effets néfastes de ce fléau. Le grand défi demeure de trouver des partenaires financiers et dans l’action au niveau international (et pas moins national), en dehors du cercle de l’Eglise, pour la bonne marche des activités identifiées et retenues dans le Plan d’Action du CEL.