Norbert KABUKAPUA, SJ nous introduit à la Méditation avec les Lectures du Premier Dimanche de l’Avent (Année A) : Isaïe 2, 1-5 ; Psaume 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9 ; Romains 13, 11-14a ; Matthieu 24, 37-44

Le temps de l’Avent nous invite d’aller à la rencontre du Seigneur

Nous commençons en ce Dimanche le Temps de l’Avent. L’Avent prend tout son sens dans la mesure où il est un temps de préparation pour accueillir le Seigneur qui vient.  Mais, au-delà d’être une attente, marquée par une préparation intense, l’Avent est plus fondamentalement pour nous le temps de retourner vers le Seigneur, allant à sa rencontre. C’est pourquoi la prière d’ouverture de la messe de ce dimanche met l’accent sur notre mouvement à tendre vers le Seigneur qui vient, le rejoignant sur le chemin, allant à sa rencontre : « Donne à tes fidèles, Dieu tout puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, […] ».

A ceci, le refrain du psaume de la messe nous encourage d’aller dans la joie à la rencontre du Seigneur. Le temps de l’Avent porte des fruits dans nos vies, dans la mesure où il est un temps de rencontre entre le Seigneur qui vient et nous, retournant vers lui, par la conversion des cœurs.

Comment s’habiller? Comment cheminer? Que faire?

L’évangile de ce dimanche qui utilise l’image du déluge et celui du voleur invite à la vigilance et révèle en même temps le caractère urgent de la conversion. La conversion c’est aujourd’hui et maintenant et il n’y a pas de raison à la reporter. C’est en cela que l’appel à aller avec courage sur le chemin pour rencontrer le Seigneur (cf. Prière d’ouverture de la messe) a tout son sens.  Il faut certes du courage pour retourner auprès du Seigneur en se détournant de nos péchés. Il faut être courageux pour veiller sans tomber dans le sommeil profond de la tentation de douter de l’imminence du Jour du Seigneur.

Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche apparait comme quelqu’un d’averti et vivant dans la foi de la venue imminente du Christ. Pour ce, il établit un directoire chrétien pour vivre dans la vigilance, répondant aux questions : « Quand se réveiller ? » « Comment s’habiller ? » « Comment marcher ? » et « Quoi prévoir pour faire ? » Ces 5 préoccupations de Paul peuvent certes constituer des points d’examen de conscience pour savoir si nous sommes vraiment prêts à rencontrer le Seigneur qui vient à Noël et si nous sommes prêts à être comptés parmi ces grandes foules montant vers la montagne sainte que voit le Prophète Isaïe dans sa prière, dont nous invite la Première Lecture.

Les pays en Afrique ont tant besoin de paix

Si le prophète Isaïe annonce qu’en ces temps-là de leurs épées, les hommes forgerons des socs de Charrue et des lances des faucilles, le Chrétien qui est déjà présence du Christ sur terre, mieux un « autre Christ », est appelé à travailler pour la paix. Nos pays africains ont besoin de paix, du pain et de la bonne paie. Puisse nos dirigeants devenir de plus en plus conscients de cela et qu’au prix des sacrifices, même de leur sang et de leur honneur, travaillent pour l’avènement d’une société plus juste et épanouissante pour leurs peuples.

Que le Seigneur nous aide à travailler pour la paix en attente du Prince de la paix qui vient à Noël. Que nos pensées, nos désirs profonds soient orientés à unir les couples divisés, à pacifier les peuples en guerres et à réconcilier les hommes incapables de pardonner aux autres et de se pardonner eux-mêmes.

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