Fernando BALEIA, SJ., nous introduit à la Méditation avec les Lectures du Cinquième Dimanche de Carême (Année C) : Is 43, 16-21 ; Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6; Ph 3, 8-14 ; Jn 8, 1-11

Reconnaitre l’amour d’un Dieu libérateur pour accéder à la vie nouvelle

Nous nous rapprochons petit à petit de la Semaine Sainte qui nous conduit à la grande fête de notre rédemption. Et les lectures de ce cinquième dimanche du Temps de carême, nous invitent à reconnaitre l’amour d’un Dieu libérateur qui nous aide à dépasser nos propres servitudes pour parvenir à la vie nouvelle, celle d’une vie d’amour avec Lui.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe adresse des paroles de réconfort au peuple d’Israël qui se trouvait dans une situation de désespoir. Le prophète rappelle au peuple que le Seigneur est avec lui non seulement dans les moments de joie mais aussi de souffrance. En effet, dans le livre de l’Exode, c’est le Seigneur qui a libéré ce peuple de l’esclavage en Egypte. Toutefois, le peuple d’Israël, traversant des moments difficiles semble avoir perdu la foi dans le Seigneur. Ainsi, le prophète les rassure car le Seigneur dit: «Je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. Les bêtes sauvages me rendront gloire – les chacals et les autruches – parce que j’aurai fait couler de l’eau dans le désert, des fleuves dans les lieux arides, pour désaltérer mon peuple, celui que j’ai choisi». (Is 43,19-20)

Combien de fois sommes-nous éloignés du Seigneur par égoïsme?

Combien de fois avons-nous tourné le dos au Seigneur à cause de notre égoïsme ou manque de foi? Qu’est-ce que nous maintient encore aliéné ou prisonnier de l’esclavage? 

Le psaume 125 (126) se situe dans la catégorie de psaumes appelés  des montées. C’était au fait des psaumes qui étaient chantés par les pèlerins quand ils montaient à la ville la plus élevée- Jérusalem. Le psaume est une invitation à demeurer dans la persévérance. Après avoir enduré les péripéties de la montée à la ville sainte, les pèlerins s’exclamaient: le Seigneur a fait merveille, nous voici dans la joie (Ps 125, 3). En effet, la joie c’est ce sentiment que tout chrétien expérimente lorsqu’il rencontre  le Seigneur!

L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Philippiens, montre que la connaissance de Jésus-Christ, est le bien au-dessus de tout! Car, c’est à cause de lui que Paula tout perdu, en vue d’un seul avantage, le Christ (Ph 3, 8). La connaissance profonde du Christ nous mène, dit Paul, à la justice. Cette dernière vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. L’apôtre Paul nous invite aussi à prendre part à notre tour au mystère de la mort et de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Par ces paroles, il nous  rappelle que ce n’est qu’une vie en communion avec le Christ, dans le don et l’amour au service du prochain qui nous conduira à la résurrection et à la nouvelle vie.

Jésus révèle l’attitude de Dieu envers le péché et le pécheur

Dans l’évangile de saint Jean, les scribes et les pharisiens présentent à Jésus une femme qui a été trouvée en flagrant délit d’adultère. Selon la loi de Moïse, cette femme mérite une lapidation. En effet, pour les scribes et les pharisiens, c’est une occasion en or de tester l’orthodoxie de Jésus et sa fidélité aux exigences de la Loi; pour Jésus par contre, il s’agit de révéler l’attitude de Dieu envers le péché et le pécheur. Jésus répond aux scribes et aux pharisiens en écrivant sur le sol: Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre (Jn 8, 7). L’évangile de Jean nous dit qu’ils s’en allaient l’un après l’autre (Jn 8, 9).  Jésus se retrouvant seul avec la femme, lui demanda: Femme, où sont-ils donc ? (Jn 8, 10) Alors elle lui répondit: Personne, Seigneur! Et, Jésus lui dit: Si personne ne t’a condamné, moi non plus je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus (Jn 8, 11).

Combien de fois sommes-nous comportés comme les scribes et les pharisiens dans notre relation avec les autres? 

Dans cet épisode, Jésus nous donne une très bonne leçon en tant que chrétien ; de la manière dont nous devons pardonner à notre prochain, qui, pour une raison ou une autre est tombé dans le péché. Par cet exemple, Jésus veut nous faire comprendre que nous sommes tous en  chemin, et que lorsque nous marchons, nous sommes imparfaits et limités. «Il est nécessaire de reconnaître, avec humilité et simplicité, que nous avons tous besoin de l’aide de l’amour et de la miséricorde de Dieu pour atteindre la pleine vie de l’homme nouveau. La seule attitude qui ait du sens dans ce schéma est d’avoir envers nos frères et sœurs la tolérance et la miséricorde que Dieu a pour tous les hommes et femmes».

Qu’en ce cinquième dimanche de carême, le Seigneur nous bénisse et nous accorde la grâce de la miséricorde et de la compassion envers notre prochain!

Fernando BALEIA, SJ

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