Deuxieme Dimanche de Careme

Philippe AMANFO, SJ., nous introduit à la Méditation avec les Lectures du Deuxième Dimanche de Carême (Année C) : Gn 15, 5-12.17-18 ; Ps 26 (27), 1, 7-8, 9abcd, 13-14 ; Ph 3, 17 – 4, 1); Lc 9, 28b-36

En ce deuxième dimanche du temps de Carême, l’Église nous invite à méditer l’Évangile de la Transfiguration de notre Seigneur Jésus Christ. La Transfiguration, nous fait voir la lumière jaillissante et éclatante de la face du Christ et tourne nos yeux vers le Fils bien-aimé du Père en qui nous devons mettre toute notre confiance. De ce fait, l’Évangile de la Transfiguration que nous contemplons en ce temps de Carême, nous mène effectivement à Pâques où cette gloire sera encore plus manifeste. Jésus nous fait entrevoir cette gloire qui est un avant-goût de ce qu’il nous promet: La résurrection. Et si l’Église nous entraîne dans la méditation de ce texte, c’est pour en quelque sorte galvaniser ses fils et filles et les encourager à persévérer dans le choix qu’ils ou elles ont fait de vivre ce Temps de Carême avec ses multiples résolutions. Nous serons tentés d’abandonner ; mais la Parole de Dieu en ce temps favorable à la conversion nous aide à aller de l’avant.

Se laisser transfigurer par les exercices spirituels et pénitentiels

Certaines choses, ne se perçoivent que dans l’intimité. Alors, c’est dans un endroit retiré où Jésus avait l’habitude de se rendre seul qu’il décide de prendre avec lui Pierre, Jean et Jacques. Il les emmène sur une haute montagne et permet à ceux-ci de le voir dans sa gloire. Voici que ses apôtres découvrent la relation filiale de Jésus à son père et la confirmation que Jésus vient vraiment du Père.

A travers la thématique de l’Évangile de ce 2ème dimanche de Carême, nous sommes invités à nous laisser transfigurer par les exercices spirituels et pénitentiels que sont la prière le partage et la pénitence. En plus, la révélation de l’identité divine du Christ appelle à une confiance totale en lui: Celui-ci est mon fils bien aimé, celui que j’ai choisi. Écoutez-le ! a dit le Père. De cette confiance, jaillirons en nous les forces neuves nécessaire qui nous permettrons de faire de ce temps de Carême un temps de grâce, de renouvellement, de bénédiction et de sainteté.

De nos jours, nous avons peur de faire confiance au Seigneur

Il faut savoir faire confiance à Dieu et le prier sereinement en tout temps. L’une des difficultés à l’éclosion et à la floraison de la vie spirituelle chez bon nombre de chrétiens c’est la crainte de Dieu. La crainte de Dieu ce n’est pas la peur de Dieu. C’est le respect que nous devons à Dieu. C’est la soumission que nous faisons de notre personne à Dieu et son adoration qui s’en suit. La crainte de Dieu c’est chercher à mener une vie qui plaise à Dieu. De nos jours, nous ne craignons pas Dieu. Nous ne lui faisons plus confiance. Nous vivons sans tenir compte de la sa présence.

En ce deuxième dimanche du temps de Carême où nous montons progressivement vers Pâques, nous élevons nos âmes pour tendre vers Dieu à travers nos efforts de prières, de pénitence et de partage. Le faisant nous rentrons dans l’intimité de Dieu qui nous purifie et nous transforme à son image. Revêtu de ce statut nouveau, nous sommes invités à notre tour à témoigner de cette splendeur divine transformante mais inconnue.

La Transfiguration révèle l’identité de Jésus

Cette splendeur inconnue émerveille Pierre et ses compagnons au point qu’ils veulent établir un domicile. Or s’établir c’est être statique et être statique, c’est commencer à compter sur ses propres forces et habilités. C’est pourquoi ils devront redescendre de la montagne – non pas pour témoigner immédiatement de ce qu’ils ont vu parce le maître les en avait déconseillé -, mais pour poursuivre leurs cheminement avec lui.  Ils resteront attachés à cette recommandation, à ce secret messianique mais néanmoins ils méditeront sur ce mystère jusqu’au jour de sa manifestation totale

La Transfiguration révèle l’identité de Jésus. En contemplant le Christ transfiguré, nous pouvons laisser résonner en nous-mêmes et dans le quotidien de notre vie, cette parole du Père qui vient de la nuée et qui s’adresse aussi à nous : ”Tu es mon Fils, c’est toi que j’ai choisi : ils écouteront !” Comment devons-nous écouter le Christ et partager son message en ce temps de Carême? Ecouter le Christ, c’est se laisser imprégner par sa mystagogie qui nous est enseignée à travers les écrits des prophètes, des saints et du Magistère de l’Église.

Dans nos efforts et résolutions prises pour ce temps de Carême, il faut savoir rester attaché au Christ. Car c’est là que le Christ nous attend. C’est là le lieu de notre véritable témoignage afin de transformer notre milieu de vie, de le rendre plus vivable, viable et habitable.

Philippe AMANFO, SJ

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