Père Matanzonga SJ lors de la leçon inaugurale à Hekima

« Je déclare cette année académique 2017-2018 ouverte à Hekima College » a déclaré ce samedi le père Agbonkhianmeghe Orobator, SJ au cours de l’ouverture de l’année académique à Hekima College, à Nairobi au Kenya.

En effet, ce 19 aout à Hekima College s’est déroulée l’ouverture de l’année académique avec la messe du Saint Esprit. Une messe présidée par le père Agbonkhianmeghe Orobator, SJ, Président du JESAM (Conférence des Supérieurs Majeurs Jésuites d’Afrique et de Madagascar) qui a également déclaré ouverte l’année académique à Hekima College. Auparavant la journée avait commencé par une prière dite par le père Kifle Wansamo SJ, Vice-Recteur d’Hekima ; un mot d’ouverture adressé par le père John Okoria SJ, Principal d’Hekima suivie par la Leçon inaugurale sur la réconciliation [Reconciliation : Psychological and Theological Perspectives in (Eastern) Congo]  donnée par le père Bienvenue Matanzonga, SJ enseignant à Hekima College.

Après avoir donné des raisons qui l’ont poussé à choisir ce thème comme thème de sa recherche à savoir la mort de son frère, le génocide rwandais et démontrer que psychologie et théologie peuvent travailler ensemble, le père Matanzonga a évoqué trois dimensions qui peuvent être considérées comme modèles de réconciliation : la réconciliation avec soi-même (réflexive), la réconciliation avec les autres (horizontal) et la réconciliation avec Dieu (verticale). Mais a précisé l’orateur du jour lors de la Leçon inaugurale, cette réconciliation passe aussi par la justice à la fois « retributive et restorative ».

Théologie africaine et de la libération : de Jean Marc Ela à Gustavo Gutierrez

Usant d’une approche interdisciplinaire basée sur la théologie, la psychologie et la culture africaine Bantoue, qui sont des disciplines qui partagent toutes « une profonde préoccupation pour la santé de la personne humaine, » le père Matanzonga n’a pas manqué de souligner que dans le contexte de la culture Bantoue, « la croyance en Dieu qui peut être utilisée comme psychologie de la force vitale, la hiérarchie des êtres, la croyance aux ancêtres et l’apport de la communauté » peuvent êtres des éléments qui faciliteraient la réconciliation spécialement dans le contexte africain.

Se basant sur la méthode des auteurs comme Jean Marc Ela et Gustavo Gutierrez qui tous deux abordent une approche de la libération de l’homme à partir d’une « théologie et africaine et de la libération » dans « des contextes de violence et d’oppression, ou encore de systématique exploitation ou de régime dictatorial », le père Matanzonga, SJ  fait émerger des modèles de cure et de réconciliation en la personne de la bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta (1939-1964) et de Mgr Christophe Munzihirwa, SJ (1926-1996).

Enfin le maitre de la Leçon inaugurale de cette année académique 2017-2018 à Hekima College, s’est appesanti de revisiter certains maux qui minent l’Est de la République Démocratique du Congo et la pathologie de la violence dont a fait face ce pays depuis la colonisation jusqu’à nos jours. C’est davantage une « cure thérapeutique » de la Rd Congo dont a proposé le père Matanzonga, SJ. D’après lui, plusieurs moyens de cure d’un point de vue psychologique et théologique peuvent être utilisés notamment en se basant sur « les Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola, Réformez sa vie et devenir une nouvelle création et l’Examen de Conscience ».

Selon lui, le professeur Viktor Frankl parle d’une logotherapie qui dit que lorsque tu « connais les points faibles et que tu en parles tu peux évoluer et aller de l’avant ».

Honoré Onana Olah, SJ

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